Dans la relation de l'Algérie avec la France, de nombreux contentieux existent et ne sont pas encore résolus. Si la question de la mémoire est centrale pour l'Algérie et ne peut faire l'objet de marchandages, d'autres questions épineuses empoisonnent cette relation et rendent caduque toute possibilité de l'installer dans un cadre de respect mutuel, de non-ingérence et surtout de prise en compte d'une nouvelle réalité caractérisée par un réel déclassement de la France sur le plan international et une audacieuse et insolente montée en puissance de l'Algérie qui aspire à devenir un pays émergent émancipé de toute tutelle et de toute ingérence.La France traverse une crise politique majeure aggravée par de lourds dysfonctionnements économiques qui handicapent le modèle social français souvent cité comme exemple. Cette situation impacte l'équilibre social et en rompt l'ascenseur. Jamais les institutions de la République française n'ont été aussi fragilisées qu'elles ne le sont aujourd'hui. La crise de la relation de la France avec l'Algérie a été initiée par l'Etat profond français et portée par une campagne minutieusement orchestrée par l'extrême droite française et les médias qui en émanent. Ces derniers appartiennent le plus souvent à des oligarques, anciens baroudeurs de l'Algérie française et autres chantres de la Françafrique dont l'essor économique et la prospérité sur continent africain sont malmenés et mis à mal par les actions de l'Algérie qui appelle de tous ses vœux et milite pour une Afrique émancipée de toute tutelle et de toute exploitation et confiscation de ses richesses naturelles par des puissances étrangères. Cette crise politique interne de la France a été exacerbée par une décision hâtive de dissolution de l'Assemblée française qui n'a pas provoqué les décantations escomptées mais révélé au contraire un pays profondément divisé et une configuration politique de l'hémicycle français partagée entre trois blocs dominants d'égal poids politique et sans majorité absolu pour aucun d'entre eux. Cette situation a fragilisé un chef de l'Etat qui ne dispose plus d'assise politique stable pour gouverner et qui, de fait, se retrouve otage de ses adversaires politiques capables de faire tomber tous les gouvernements en place en faisant voter motions de défiance et censures. Un gouvernement français sans autorité réelle, sans onction démocratique perd de fait sa crédibilité et devient extrêmement fragile. La politique étrangère qu'il met en place devient ainsi otage de ce rapport de forces défavorable et est également impactée car devenant sans constance et sans vision claire. La crise avec l'Algérie a été installée par l'extrême droite française alliée au lobby sioniste qui impose par ses ramifications politico-médiatiques les thématiques du débat politique public en France (devenu un leurre de démocratie) et en définit les limites. Cette crise est aussi soutenue par une équipe gouvernementale soucieuse de continuer d'exister sans majorité politique et pire sans légitimité puisque aujourd'hui la société française dans sa majorité aspire à passer à la trappe toutes les élites françaises rendues responsables de la faillite française et à faire venir aux manettes l'extrême droite et son principal parti politique qui dispose actuellement du plus grand nombre de députés à l'Assemblée française. L'extrême droite qui rêve désespérément et sans succès de mettre en place un nouveau rapport de force avec l'Algérie saisit l'opportunité offerte par l'émergence de ce que l'on qualifie ici en Algérie et à juste titre d'éperviers du néocolonialisme qui ont fait allégeance à l'extrême droite française en en faisant d'abord des célébrités couvertes de mille louanges et distinctions puis des outils efficaces pour attenter à la stabilité de l'Algérie et pire à sa sécurité nationale. La manœuvre est grotesque et l'est encore plus que l'échec retentissant des tentatives des services français pour essayer de faire renouer l'Algérie avec la violence et une contestation populaire suspecte alors que tous les indicateurs économiques, éprouvés par l'expertise des organisations et institutions internationales, sont au vert et que l'Algérie quitte définitivement le statut de pays en voie de développement pour devenir, à côté de nombreuses autres entités comme les nouveaux membres observateurs des BRICS, un pays émergent. Cette prospérité insolente de l'Algérie devenue un immense chantier à ciel ouvert où se déploie la toile d'un développement économique et social harmonieux induit par le lancement de gigantesques projets structurants suscite rancœurs et jalousies. Ce pays continent redevient aussi ce qu'il a toujours été, un pays qui détient l'intégralité de sa décision politique et économique après une période de révisionnisme et de confiscations encouragée par des officines étrangères dont seules intéressent l'accaparation et l'exploitation de ses richesses naturelles. En menaçant officiellement d'articuler les leviers de sa riposte qui, en réalité n'existent pas, l'Hexagone n'étant plus une puissance agissante, la France veut créer artificiellement une crise avec l'Algérie qui n'existe qu'en France pour faire diversion encore une fois et oublier un climat d'impasse politique alourdi par une crise économique majeure qui fragilise des pans entiers de la population française et les installe dans la précarité sociale. La réponse de l'Algérie à l'escalade française est opportune et adaptée et suggère à la France de se conformer au droit et seulement au droit lorsqu'il s'agit de mener des initiatives bien que spectaculaires n'en demeurent pas moins non conformes au droit, seul baromètre de conformité qui régit les relations avec un pays souverain, libre et indépendant. L'histoire n'est que recommencement et la France est aujourd'hui à l'aube de l'émergence de mouvements de contestation populaire qui pourraient mettre à mal la paix sociale et pire la paix civile. Cette crise avec l'Algérie artifiellement articulée et entretenue par ce que la France compte de plus abject et de plus haineux en termes de presse et de médias lourds précipitera sans doute la chute de la 5ème République et accélèrera les décantations politiques en France puisque déjà de réelles turbulences au sommet de l'Etat français se font jour et sont révélées, notamment la démission de décideurs, et seraient liées à des divergences de fond apparues quant à la compréhension d'une réalité nouvelle, la relation avec l'Algérie ne peut être que régie par la prise en compte du fait que ce pays continent est un pays souverain, libre et indépendant qui n'accepte aucune tutelle ni ingérence et qui ne s'ingère pas dans les affaires d'autrui. L'Algérie ne reconnait que les Etats et en l'occurrence l'arrivée de Marine le Pen à l'Elysée ne sera considérée que comme un choix libre et souverain du peuple français. L'Algérie a l'ambition absolue du respect d'autrui et les moyens réels d'exiger la réciprocité et de se défendren le cas échéantn si d'autres voulaient passer outre.