La Jordanie et l'Egypte ont exprimé unanimement leur ferme rejet des tentatives de déplacement de la population palestinienne de sa terre et de sa patrie, réaffirmant leur soutien «continu» aux droits légitimes du peuple palestinien, notamment le droit au retour et à édifier son Etat indépendant. «La stabilité des Palestiniens sur leur terre est une constante jordanienne qui n'a pas changé et ne changera pas», a affirmé le vice-Premier ministre jordanien et ministre des Affaires étrangères et des Expatriés Ayman Safadi dans des déclarations à la presse, après sa rencontre dimanche avec la Coordonnatrice spéciale par intérim pour le processus de paix au Moyen-Orient, Coordonnatrice principale pour les affaires humanitaires et la reconstruction à Ghaza, Sigrid Kaag. Safadi a exprimé aussi la détermination de son pays à poursuivre ses efforts «pour reconstruire Ghaza jusqu'à ce que les conditions de vie des Palestiniens soient améliorées ». « Les gens méritent d'être traités après toutes ces souffrances, après toutes ces destructions et après tous ces meurtres », a-t-il encore dit en référence à plus de 15 mois d'agression génocidaire sioniste contre Ghaza qui a fait plus de 47.000 martyrs en majorité des femmes et des enfants et laissé l'enclave en ruines. Et d'insister: « Notre position selon laquelle la solution à deux Etats est la voie à suivre pour parvenir à la paix est fixe et immuable. Notre rejet du déplacement est fixe et immuable. Il s'agit non seulement d'une position fixe et inébranlable dont le Royaume ne peut pas dévier, mais elle est aussi une position qui ne peut être modifiée par aucun Etat ». Selon Safadi, « la priorité est désormais de consolider le cessez-le-feu (en vigueur à Ghaza depuis le 19 janvier), d'apporter de l'aide, d'atténuer les souffrances de notre peuple à Ghaza, puis de lancer un effort commun pour parvenir à une paix qui garantisse les droits du peuple palestinien et incarne l'Etat palestinien indépendant…, afin que toute la région puisse jouir de la sécurité et de la paix». Pour sa part, l'Egypte, par le biais de son ministère des Affaires étrangères, a réaffirmé son «soutien continu» aux droits légitimes du peuple palestinien sur sa terre et sa patrie, ainsi qu'aux principes du droit international et des traités internationaux. Dans un communiqué publié dimanche soir, le ministère égyptien a exprimé «son rejet de toute atteinte aux droits inaliénables des Palestiniens, que ce soit par la colonisation ou l'annexion de terres, ou par l'évacuation de ces terres de leurs propriétaires ou par l'encouragement au transfert ou au déracinement des Palestiniens de leurs terres, que ce soit temporairement ou à long terme, d'une manière qui menace la stabilité et laisse présager une extension supplémentaire du conflit à la région, et compromet les chances de paix…». Le ministère égyptien des Affaires étrangères a également affirmé l'«adhésion de l'Egypte aux principes du règlement politique de la question palestinienne», soulignant qu'elle reste «la question centrale au Moyen-Orient».