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Désastre sur l'environnement
Annaba
Publié dans La Nouvelle République le 01 - 02 - 2025

Erosion des sols, avancée des déserts, déforestation massive, surexploitation des fonds marins, dérèglements du climat extinction des milliers d'espèces végétales, prolifération des déchets toxiques représentent désormais un réel danger pour notre planète et ses habitants.
Plus de 25 000 individus meurent chaque jour dans le monde des maladies ayant un lien avec l'eau polluée alors que la pollution atmosphérique tue chaque année 30 000 personnes en France seulement. D'après la société française de santé chaque année plus de 200 personnes décèdent des suites de la pollution par les particules d'origine automobile. 20 % des véhicules en France génèrent un taux de 80 % de la pollution, dénonce l'Agence française de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.
Les études élaborées dans le domaine ont démontré que 70 430 usines polluent la nature en Algérie dont 30 539 unités implantées à l'Est du pays contre 24 622 autres au centre et 9 538 unités à l'Ouest en ajoutant 5 731 autres au Sud Algérien.
Le ministère de l'Environnement avait révélé dans son rapport qu'Asmidal Annaba avait bénéficié d'un prêt de 32,5 millions de dollars auprès de la Banque mondiale pour entamer des opérations d'envergure de dépollution et contrôler la pollution industrielle au niveau de la zone du grand Annaba.
Or, Fertial actuellement rejette 5 160 t/an de poussière d'engrais et plus de 1 281 t/an de poussière de nitrate d'ammonium plus de 2 000 t/an de phosphogypse. Ajouté à cette dramatique pollution d'environnement, l'entreprise d'Arcelor Mittal est la seconde grande usine polluante avec 35 tonnes de rejets annuels de poussière issus de la préparation du minerai et aggloméré des Hauts-Fourneaux de la coquerie et l'aciérie électrique, avec 4 100 t par an d'oxydes de soufre, 6 000 T de matières en suspension et 3 000 t par an d'ammoniac. De nombreuses unités sont toujours polluantes et n'ont pas été dotées de systèmes antipollution et pour celles qui l'ont été leurs équipements de traitement ne fonctionnaient pas correctement.
Selon le rapport national sur l'état de l'environnement en Algérie, la plupart des ouvrages antipollution sont dans un état de défectuosité telle qu'il n'est même pas permis d'envisager leur réhabilitation.
Pour les installations antipollution qui fonctionnent, leur rendement épuratoire est toujours en deçà des normes de protection de l'environnement. Or, cette situation a eu des effets préjudiciables sur l'environnement et sur la santé publique. Les effluents liquides chargés de polluants chimiques très dangereux sont rejetés sans aucun traitement dans le milieu naturel.
Ils sont responsables de graves pollutions des eaux superficielles à savoir barrages, oueds et des eaux marines. De ce point de vue les spécialistes ont estimé que 2 360 tonnes de pesticides périmés sont stockés dans 500 sites à travers 42 wilayas dont 639 t soit 27 % sont classés hautement toxiques, 25 % sont localisés à l'Est du pays. Aussi, certains déchets hautement toxiques sont stockés à proximité de barrages destinés à la production d'eau potable. Ainsi, les villes d'Annaba et de Ghazaouet sont souvent recouvertes d'un brouillard photochimique très dangereux pour les enfants et les personnes qui présentent des insuffisances respiratoires. Selon les statistiques officielles du département du ministère de l'Environnement révèle que dans la ville d'Annaba le taux de l'asthme est de plus de 3,8 %, El Bouni 4,8 %, Sidi Amar 6,3 % ; le taux de morbidité respiratoire représente 42,3 % dans la ville en question qui, notamment compte pour elle seule, environ 10 000 asthmatiques après Skikda et Jijel. A ce sujet, il faut révéler que la pollution atmosphérique où l'air pollué nuit totalement à la santé et augmente la fréquence des troubles telles que l'insuffisance respiratoire, toux chronique et expectoration et surtout entrainer la mort.
Les poussières attaquent les voies respiratoires, le monoxyde de carbone agit sur le cœur et le cerveau, le plomb et le cadmium attaquent le sang et les reins. Par ailleurs, 12 cimenteries réparties sur l'ensemble du pays constituent des sources de pollution par les poussières et les gaz de combustion rejetés.
Les cimenteries de Rais Hamidou, Sour El Ghozlane, Meftah, Chlef, Zahana, Beni Saf, Saida, Hamma Bouziane, Hadjar Soud, Ain Kebira, Ain Touta et de Tébessa rejettent annuellement 4 569 tonnes de NOX,1 269 t de CO, 464 t de COVNM, 1 020,000 t de SO2.
Catastrophe humaine, industrielle et médicale
D'après les constatations faites dans la plupart des structures hospitalières, la gestion des déchets s'effectue dans la majorité des cas d'une manière anarchique. En effet, ils sont transportés dans des véhicules inadaptés appartenant aux services communaux de la wilaya. constate-t-on.
Les 236 incinérateurs qui existent au sein des établissements hospitaliers ne sont pas opérationnels, seuls, nous signale-t-on, quelques uns fonctionnent et servent à l'incinération des déchets infectieux. Ces incinérateurs sont souvent de technologie obsolète et génèrent une pollution atmosphérique importante. Faut-il souligner que les comités d'hygiène des hôpitaux sont inopérants par manque de spécialistes en épidémiologie ou de techniciens hygiénistes ? Dans ce chapitre, il est impératif de relever que certains centres hospitalo-universitaires du pays dont ceux du Chu de Blida, Tizi Ouzou et Annaba sont classés comme des structures trop polluantes. La sonnette d'alarme fut tirée dans les nombreuses journées d'études sur la création d'un Conservatoire national de formation pour la protection de l'environnement organisé par le ministère de l'Environnement, apprend-on.
A en croire nos informations, des formations sur la gestion des déchets avait été lancées pour sensibiliser les employés des institutions sanitaires sur notamment les dangers des déchets hospitaliers. indique-t-on. D'après les chiffres avancés récemment il existe plus de 22 000 tonnes de déchets dont 410 tonnes sont toxiques qui proviennent particulièrement des hôpitaux et des polycliniques. Les déchets spéciaux sont, note-t-on, dans les wilayas d'Alger, Béjaïa, Skikda, Annaba, Oran et Tlemcen. Le taux des déchets produit dans ces villes avait atteint les 87 % avec une moyenne de 282 000 tonnes par an.
Les quantités des déchets médicaux et pharmaceutiques dont les produits périmés oscillent entre les 12 000 à 15 000 tonnes par an. On trouve dans les déchets hospitaliers trois sortes de déchets : les toxiques, les infectieux et les anatomiques. Les plus dangereux et mortels sont les déchets infectieux qui peuvent être à l'origine, explique-t-on, de maladies très graves. Seulement 130 incinérateurs de déchets fonctionnent dans 250 unités d'incinération et les déchets infectieux faut-il le savoir contiennent des germes pathogènes. Or, la filière d'élimination des déchets d'activités de soin sont ni organisée ni sécurisée dans la majorité des établissements hospitaliers.
A titre d'exemple, le Chu de Annaba reste une structure hospitalière polluante et il est temps de doter sérieusement les services concernés de moyens appropriés pour lutter contre cette agression de l'environnement et protéger les vies humaines. Malgré des dispositions qui avaient été prises en matière d'hygiène hospitalières, des maladies infectieuses continuent de faire des victimes dans différents services à risque des hôpitaux et quelques spécialistes avaient révélé que 60 % des infections sont imputables au lavage des mains avec un pain de savon.


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