Initié dans le cadre des activités du Réseau national des observateurs ornithologues algériens (RNOOA), à l'occasion du comptage national des oiseaux migrateurs d'eau nicheurs, a ciblé l'ensemble des zones humides naturelles et artificielles de la wilaya de Relizane au nombre de quatre. Pas moins de 1 999 oiseaux d'eau nicheurs ont été dénombrés durant le recensement du mois de juin en cours par les ornithologues dans les zones humides de la wilaya de Relizane, a-t-on appris auprès de la Conservation des forêts de la wilaya. Ces zones aquatiques constituent un lieu de prédilection pour une importante population avifaune nicheuse et hivernante circulant entre l'Afrique et l'Europe, a souligné Hacène Abdelhamid, chef du bureau de protection de la faune et de la flore auprès de la Conservation des forêts, et chef du réseau d'observateurs ornithologues, M. Boulenouar Yassine. Ce recensement permet d'élaborer "une base de données et de suivi de ces écosystèmes transformés en sites d'hivernage pour la population avifaune" et de connaître "l'effectif nicheur, sa densité et sa phénologie dans chaque zone", a expliqué M. Boulenouar soulignant que les indices de nidification sont déterminés par l'existence de nids, d'œufs, de poussines et de plumage nuptial. Le dénombrement a permis de répertorier 13 espèces avifaunes nicheuses avérées, dont le flamant rose, gallinule poule d'eau, bécasseau minute, échasse blanche, goéland argenté, héron cendré, tadorne casarca, gallinutte poule d'eau, mouette rieuse, grèbe huppé, busard des roseaux, marmaronette marbrée, foulque macroule et fuligule nyroca, une espèce rare, a-t-il précisé. Il a touché outre la zone humide naturelle le lac Sebkhat Benziane (ex : Les Salines d'Oued Djemaâ) a permis de répertorier quant à elle 15 espèces, la zone humide naturelle non classée de Gargar, relevant de la commune de Lahlef ainsi que les zones humides artificielles créées à la faveur d'un programme de traitement des eaux usées, de préservation de l'environnement et des ressources hydriques constituées essentiellement de stations d'épuration des eaux usées (STEP), et celles de Merdjat Sidi Abed ainsi que les rejets d'Oued Mina , Oued R'hiou, selon le responsable du réseau d'observateurs ornithologues. Ces zones humides disposent d'une biodiversité importante et abritent une variété d'espèces d'oiseaux migrateurs en constante croissance, en 2019, dont une partie inscrite sur la liste des oiseaux menacés, élaborée par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).