Ces oiseaux migrateurs sont observés pour la première fois dans la région, particulièrement le bihoreau gris, le bécasseau sanderling et le grèbe huppé. Initié dans le cadre des activités du RNOOA (Réseau national des observateurs ornithologues algériens), à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs, ce recensement national des oiseaux migrateurs d'eau nicheurs a ciblé les zones humides naturelles et artificielles de la wilaya, et a permis de répertorier 16 espèces. Pas moins de 2 174 oiseaux d'eau nicheurs ont été dénombrés durant le mois de juin par les ornithologues dans les zones humides de la wilaya de Relizane, devenues des sites de nidification privilégiés de la population volatile migratrice, a-t-on appris auprès de la Conservation des forêts de wilaya. Ces zones sont devenues "une halte et une de nidification incontournable sur l'axe migratoire entre l'Afrique et l'Europe", a expliqué l'inspecteur en chef des forêts, Boulenouar Yassine, et Hanèche Abdelhamid, chef du bureau de protection de la faune et de la flore auprès de la Conservation des forêts. L'objectif de ce dénombrement est "d'établir une base de suivi des différentes zones humides, de connaître l'effectif de la population avifaune nicheuse dans la région, sa phénologie et sa densité", a fait savoir M. Boulenouar, précisant que les indices de nidification sont déterminés par l'existence de nids, d'œufs et de poussins sur les sites. Ce comptage a permis de répertorier seize d'espèces avifaunes nicheuses avérées, dont des espèces observées pour la première fois dans la région, particulièrement le bihoreau gris, le bécasseau sanderling et le grèbe huppé, a-t-il noté. Le recensement a touché le lac Sebkhat Benziane, une zone humide naturelle, relevant de la daïra de Hmadna, ainsi que les deux zones humides naturelles non classées de Merdjat Sidi Abed et du barrage Gargar dans la localité de Lahlef (daïra d'Oued R'hiou), a indiqué le responsable du réseau d'observateurs ornithologues. Ces zones humides disposent d'une biodiversité importante et abritent une variété d'espèces d'oiseaux migrateurs, dont une partie est inscrite sur la liste des oiseaux menacés, élaborée par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ils recèlent, par ailleurs, des potentialités susceptibles de promouvoir un tourisme écologique et de devenir également de véritables laboratoires à ciel ouvert pour les scientifiques et autres biologistes. La présence d'oiseaux est un bon indicateur de l'état de la biodiversité locale, a conclu M. Boulenouar.