Plus de 100 manifestations contre le racisme étaient organisées samedi dans plusieurs villes françaises dont Paris, Bordeaux, Marseille, Nantes et Montpellier, pour dénoncer l'augmentation «alarmante» des actes racistes et la montée de l'extrême droite dans le pays, au lendemain de la journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, rapportent les médias locaux. «La situation est grave», a souligné la Ligue des droits de l'Homme dans un communiqué qui pointe une «augmentation alarmante » des « actes racistes» alimentés notamment par les comportements et les déclarations de l'extrème droite française. «On voit bien comment il y a aujourd'hui globalement une forme d'offensive réactionnaire contre les étrangers et leurs enfants, contre les musulmans, comment on voit la remontée des nombres d'actes racistes…», s'est aussi indigné le président de SOS Racisme, Dominique Sopo. Et d'ajouter: «Nous sommes nombreuses et nombreux à être attachés à une France non pas de la stigmatisation, mais fondée sur l'égalité, la fraternité et le respect de l'autre». Pour sa part, Manuel Bompard de La France insoumise (LFI), a écrit samedi dans un message sur les réseaux sociaux: «Aujourd'hui, partout en France, on manifeste contre tous les racismes et contre l'extrême droite». Dans la capitale Paris, la manifestation a commencé en début d'après-midi et rassemblé plusieurs milliers de personnes. A Marseille (sud), ils sont plusieurs milliers aussi à s'être réunis au pied de la Porte d'Aix, en réponse à l'appel national à manifester contre les discriminations, affirment des médias. «Eteignons la flamme! Marseille unie contre l'extrême droite!», était écrit sur plusieurs affiches et banderoles dans le cortège marseillais. Selon les chiffres de la préfecture de police, 3 300 manifestants se sont réunis contre le racisme, à la porte d'Aix de Marseille. De nombreuses autres villes françaises ont connu également des manifestations similaires notamment à Bordeaux, Nantes, Montpellier, Perpignan, Nîmes ou à Rennes. Dans des déclarations à des correspondants de presse sur place, deux manifestantes à Rennes ont lancé: «Ce n'est pas normal qu'on doive encore manifester contre le racisme en 2025. Il faut que les choses changent». Au total, entre 50.000 à 60.000 manifestants défilaient samedi à travers la France, dont 10.000 à 20.000 dans la capitale, répondant à l'appel, comme chaque année, de syndicats et d'associations locales ou nationales, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, inscrite par l'ONU à l'agenda, le 21 mars.