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Autre témoin de la barbarie coloniale
Centre de torture de Hammam Madjzara, à Chréa (Tébessa)
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 03 - 2025

Parmi les dizaines de lieux de concentration et d'exaction répartis dans les différentes régions du pays, le centre de torture de Hammam Madjzara, à Chréa (ouest de Tébessa) raconte encore aujourd'hui, plus de six décennies après le recouvrement de l'indépendance, l'extrême brutalité et la cruauté de l'armée coloniale envers des Algériens sans armes. Avec ses vieux murs délabrés, ses nombreuses salles obscures et ses innombrables puits où l'on jetait les corps des martyrs qui ont eu l'infortune d'être internés dans ce sinistre endroit, Hammam Madjzara résonne encore de hurlements de douleur des prisonniers subissant les formes les plus inhumaines de torture. Situé dans l'une de cités de la vieille ville de Chréa, à l'abri des regards des passants, Hammam Madjzara (ou bain du massacre, dénommé ainsi par les Moudjahidine en raison des atrocités qui y étaient commises) occupe une superficie de plus de 900 m2. Les propriétaires légitimes de ce bain, impuissants, ont assisté, en pleine Révolution (1957), à la spoliation du lieu (et de plusieurs maisons du voisinage) par l'armée coloniale, pressée de disposer d'un endroit «sûr» pour l'interrogatoire des Moudjahidine et leur torture pour obtenir des renseignements qui les mettraient sur la voie des combattants, des Moussebiline et des militants algériens. Un membre de l'Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), Tayeb Rahem, rappelle les pires formes de torture et d'interrogatoire auxquelles les moudjahidine étaient soumis à Hammam Madjzara, qu'ils soient originaires des environs de Tébessa ou d'autres régions. «Gégène», immersion prolongée de la tête dans des bassines d'eau, supplice de la baignoire, maintien prolongé sans bouger debout, accroupi, sur un pied, sur la pointe des pieds, aspersions d'eau bouillante : rien n'était laissé au hasard pour extorquer des «aveux», raconte M. Rahem. De son côté, le moudjahid Ahmed Hadji, membre, à l'époque, de l'Armée de libération nationale (ALN), soutient que les soldats français excellaient dans la torture «au point où des litres de sang des suppliciés coulaient dans un escalier du hammam pour serpenter sur une distance d'environ 2 kilomètres». En ce sinistre lieu, ajoute M. Hadji, la torture «se pratiquait en toute impunité car le centre était situé dans un endroit isolé qui faisait que les hurlements des torturés ne pouvaient être entendus vu l'épaisseur des murs des salles et l'étroitesse des tunnels aménagés par l'occupant français». Si ce moudjahid, ému aux larmes, se souvient des méthodes de torture, cordes, piquets de suspension à plusieurs mètres du sol, ce qu'il retient surtout ce sont ces «chiens féroces dont les soldats se servaient pour dévorer les corps des moudjahidine alors même qu'ils étaient vivants». Les membres de la famille révolutionnaire de la wilaya de Tébessa renouvellent à chaque occasion leurs appels au ministère de tutelle pour réhabiliter ce haut lieu historique, témoin des horreurs des crimes coloniaux français, et le transformer en un musée racontant les détails d'une période importante de l'histoire de la région, ainsi que la lutte et le martyr de ceux qui ont sacrifié leur vie pour la restauration de la souveraineté nationale. Le secrétaire de wilaya de l'ONM, à Tébessa, Mohamed-Cherif Douaifia, suggère, dans ce contexte, la création d'un musée historique des moudjahidine sur le site du bain et l'utilisation de ses murs pour y suspendre des tableaux simulant les tortures auxquelles les Algériens étaient soumis.
Soulignant que plus de 800 moudjahidine de différentes régions et wilayas ont été torturés de la manière la plus horrible qui soit, il appelle à documenter ces souffrances et de tirer parti des témoignages vivants sur ce centre afin de les intégrer à la Mémoire nationale et de les utiliser pour la recherche universitaire.

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