La bataille de Ouled Aïssa, survenue le 11 avril 1961 dans la wilaya de Mascara, est considérée comme l'une des épopées héroïques ayant marqué la glorieuse Guerre de libération dans la région, en raison des lourdes pertes infligées aux forces de l'armée coloniale française. Selon la direction des Moudjahidine et des Ayants-droit de la wilaya, ce haut fait d'armes des valeureux Moudjahidine de la l'Armée de libération nationale (ALN) a eu lieu dans la zone 6 de la wilaya V historique, près de la région de Ouled Aïssa, dans la commune de Ghriss, et a duré dix heures. Les faits de cette bataille se sont produits à la suite d'une opération de ratissage lancée par l'armée coloniale française dans la plaine de Ghriss, dans une tentative d'encercler l'Armée de libération nationale dans la région. Cependant, les Moudjahidine de la katiba (bataillon) du chahid Ghouti Mohamed ont déjoué le plan des forces françaises appuyées par l'aviation militaire, et les ont affrontées avec une grande bravoure, les empêchant de pénétrer dans la zone d'Ouled Aïssa. «Les combats se sont intensifiés entre les Moudjahidine et les troupes d'occupation françaises, lesquelles ont dû se replier à environ 500 mètres de la position du bataillon, permettant ainsi aux Moudjahidine de sécuriser leurs positions près d'Ouled Aïssa et de choisir un nouvel emplacement plus discret, situé à environ 3 km de la zone», a indiqué la même source. L'armée coloniale française a subi de lourdes pertes, lors de cette bataille, notamment l'élimination d'un grand nombre de ses soldats et des dégâts importants infligés à ses équipements militaires. Lors de cette bataille, le Commandant de la katiba, Ghouti Mohamed, connu sous le nom de «Ould El Bouanani», est tombé en martyr, ainsi que les Moudjahidine Cheddad El-Djilali, Saïd Ali et Benslimane Saâdia, cette dernière était l'infirmière au sein du bataillon. De son côté, le professeur Lahcen Djaker, enseignant de l'histoire de l'Algérie moderne et contemporaine à l'université «Mustapha Stambouli» de Mascara, a indiqué à l'APS que cette bataille figure parmi les plus importantes de la zone 6 de la wilaya V historique. Celle-ci s'inscrivait dans la stratégie militaire de l'Armée de libération nationale visant à briser le siège imposé par l'armée coloniale aux bataillons de l'ALN dans la zone 4 de cette même wilaya historique. Le chercheur a également souligné que ces batailles témoignent, une fois de plus, de l'habileté militaire des commandants des bataillons de l'ALN dans la région, reflet d'une organisation politique et militaire rigoureuse ayant caractérisé la glorieuse Guerre de libération nationale. Il a enfin appelé à accorder une grande importance à ces batailles historiques en œuvrant à leur documentation à travers des œuvres audiovisuelles accessibles aux chercheurs et à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la glorieuse Guerre de libération nationale.