Dix jours ! Dix jours que les habitants de la cité AADL de Doukane tournent désespérément leurs robinets pour n'y trouver que de l'air ! Pendant ce temps, les pseudo-responsables de la Direction des ressources en eau paradent dans leurs bureaux climatisés, comme si de rien n'était. Le plus révoltant, c'est que même après les critiques publiques et fermes du ministre de l'Hydraulique, ces gestionnaires locaux persistent et signent dans leur inertie. Depuis que Doukane est à sec, les camions-citernes privés ont envahi les rues. Ils vendent l'eau à prix d'or, parfois avec la bénédiction tacite de ceux-là mêmes qui sont censés garantir un service public régulier. Coïncidence ? Des quartiers entiers sont rationnés ou oubliés, pendant que d'autres, plus « privilégiés », reçoivent l'eau sans interruption. Des promoteurs immobiliers influents seraient, selon des sources locales, connectés illégalement aux conduites principales, au détriment de la distribution vers des cités comme Doukane. Assez de silence. Les habitants exigent une enquête judiciaire urgente pour identifier les coupables, démanteler ce réseau d'intérêts et mettre fin au racket hydrique. Ce n'est pas une panne, ce n'est pas un simple problème technique : c'est un abus organisé. À Doukane, la soif a un prix. Et ce prix, ce sont les citoyens qui le paient.