Le manque d'eau continue toujours de susciter la colère et l'indignation des citoyens dans les wilayas de Batna et de Khenchela. Certains habitants de nombreux quartiers pointent du doigt les dirigeants de l'Algérienne des eaux, les accusant d'être à l'origine de ces pénuries d'eau qui ont atteint un niveau alarmant. Au niveau de la cité de Kchida, les habitants ont été contraints de sortir dans la rue pour dénoncer l'absence d'eau dans les robinets, allant jusqu'à accuser l'Algérienne des eaux d'être responsable de cet état de fait. Selon plusieurs habitants, l'eau est interrompue volontairement pour permettre aux propriétaires des camions-citernes et des tracteurs de revendre de l'eau à des prix exorbitants. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons pris attache avec la zone de Batna, mais nous n'avons pas pu connaître la version des responsables. «Le directeur et la majorité des cadres sont en congé alors que l'intérimaire est en mission», nous a-t-on répondu. Seule une employée responsable de la qualité d'eau a accepté de nous donner les précisions suivantes : «Au niveau du centre-ville, les habitants reçoivent de l'eau H24, mais les services compétents sont contraint d'interrompre la distribution pour effectuer des travaux». Elle a ajouté qu'au niveau de la cité Kchida et plus précisément à Ouled Kéchina, certains citoyens sont à l'origine de la perturbation de la distribution d'eau. Selon notre interlocutrice, des habitants de la cité se sont non seulement permis d'ouvrir et de fermer les vannes, mais ont agressé à plusieurs reprises les agents-vanniers dès qu'ils interviennent. Quant aux accusations relatives à des complicités entre certains responsables et des propriétaires des citernes, l'employée en question a apporté un démenti à ces rumeurs. C'est le même cas dans la wilaya de Khenchela où les habitants de nombreux quartiers et cités périphériques, que ce soit au chef-lieu de wilaya ou dans les daïras souffrent du manque d'eau. Les citoyens accusent également les responsables de l'Algérienne des eaux d'être à l'origine de la mauvaise distribution de l'eau. «Sans les citernes, nous allons mourir de soif», ont indiqué plusieurs habitants. Hier, ce sont les habitants du quartier route d'Aïn Beida qui ont indiqué que leur tour de recevoir de l'eau était mardi mais les robinets sont restés secs. D'autres résidants de plusieurs quartiers ont ajouté qu'ils souffrent du manque d'eau depuis le début de mois de Ramadhan. Ils ont ajouté que les services de l'Algérienne des eaux distribuent de l'eau par camion-citerne mais aux «connaissances». Au sujet des citernes qui remplissent la piscine privée de la résidence du wali, un démenti a été apporté à cette information par le chargé de la communication de la wilaya. «Premièrement, le wali n'est pas dans sa résidence. Deuxièmement, nous avons eu parfois recours à remplir la bâche d'eau de la résidence mais non de la piscine», a ajouté notre interlocuteur.
