La cité des 200 logements d'El Ayayda, une localité appartenant à la commune d'Aïn El Bya, est privée d'eau potable depuis une douzaine de jours. «La situation ne cesse de se dégrader. Depuis une douzaine de jours, l'eau n'a pas coulé des robinets. C'est une situation insupportable pour nous, habitants de cette localité, d'autant plus que nous sommes en plein été. Il faut dire que nous avons toujours souffert des pénuries récurrentes d'eau, et ce, depuis notre aménagement dans cette localité», déclare Mme T. Amina qui ajoute : «Les habitants de cette cité ont recours à l'eau des citernes dont le coût s'élève jusqu'à 500 dinars, et, parfois, même les colporteurs se font désirer». Une autre habitante de cette localité, Mme K. Lamia, dit, à ca propos : «Je lance un appel aux autorités locales pour mettre un terme à nos souffrances. Nous consommons l'eau des citernes dont nous ignorons la source… Mais nous n'avons pas le choix. L'achat de l'eau des citernes nous revient cher. Chaque ménage dépense une moyenne de 100 dinars par jour pour l'achat de l'eau». «Nous subissons de longues ruptures de l'eau et nous sommes contraints d'acheter quotidiennement celle des colporteurs. Certains voisins paient ces citernes au prix de 600 dinars», dira Oum Naoufal, qui ajoute, à propos de la qualité de cette eau : «Nous prenons des risques énormes en consommant de l'eau de citernes, car nous avons peur qu'elle ne soit pas contrôlée». De son côté, T. Khadija dit «être privé d'eau, en plein été, n'est pas une situation aisée pour toutes les familles. J'invite les autorités locales à intervenir dans les plus brefs délais pour soulager notre soif». Outre, le coût exubérant de la consommation de l'eau des citernes supporté par les habitants, ces derniers craignent les maladies à transmission hydrique du fait que cette eau échappe, parfois, aux contrôles des institutions habilitées. «Nous utilisons l'eau des colporteurs qui expose ses consommateurs, notamment les enfants, au risque des maladies à transmission hydrique. Mes enfants à moi, vomissent et font tout le temps des fièvres et des diarrhées sévères», dira M.H. Pour connaître les raisons de cette pénurie, nous avons contacté le responsable de la société SEOR dans la commune d'Aïn El Bya qui a expliqué qu'«il s'agit d'un problème technique qui sera pris en charge bientôt».