Arrivé cet été à l'ES Mostaganem avec le statut de cadre expérimenté, Rais Mbolhi devait incarner le renouveau du promu en Ligue 1 Mobilis. Un accord présenté comme un deal «gagnant-gagnant» : l'ESM bénéficiait de l'expertise d'un champion d'Afrique 2019, tandis que le portier de 40 ans voyait dans ce retour au pays une rampe de lancement vers l'équipe nationale, avec en ligne de mire la Coupe Arabe de la FIFA 2025 prévue au Qatar. Si les débuts semblaient prometteurs, la suite a pris une tournure inattendue. Voilà plus d'un mois que Mbolhi n'a plus réapparu dans le groupe. Officiellement, son absence s'expliquait par l'état de santé de sa fille , nécessitant sa présence à ses côtés. Une justification d'abord acceptée par le club, dans l'attente d'un retour rapide à l'entraînement. Mais ce retour n'aura duré qu'une seule séance, après laquelle l'ancien gardien des Fennecs est devenu injoignable. Face à cette situation confuse, l'entraîneur Nadir Leknaoui n'a pas caché son agacement en conférence de presse ce vendredi : «Je n'ai aucune information sur M'bolhi et je ne connais pas les raisons de son absence. Nous lui avons permis de s'absenter afin qu'il règle ses problèmes familiaux. Il a ensuite noté sa présence aux entraînements, mais dès le lendemain, il a disparu. Je n'ai aucun problème avec lui et je ne sais pas qui l'a incité à se comporter de cette manière.» L'absence prolongée et inexpliquée de M'bolhi laisse désormais peu de place au doute : son départ semble acté même si le club n'a encore rien officialisé. Une issue qui rappelle étrangement son passage éclair au CR Belouizdad en 2023 , où il avait également disparu des radars peu après la Coupe d'Afrique des Nations.