Il faut admettre que dans la commune de Ouled Rahmoune les animaux errants ne sont pas les seuls à exprimer leur mécontentement à l'égard des élus de l'APC. Comme nous l'avons rapporté dans un précédent article, le maire a été mordu par un chien lors d'une visite d'inspection dans les écoles implantées sur le territoire de la commune. Il ne serait pas étonnant que ce chien a été sciemment lâché sur le P/APC du fait que l'ensemble de la population en a plein la boule particulièrement en cette période au cours de laquelle les conditions de vie sont assez difficiles. Cette fois les citoyens sont eux-mêmes soulevés dans la bourgade d'El-Gourzi qui continue à souffrir sur différents plans. En effet, les habitants de ce bourg se sont rassemblés pour exiger le départ du délégué communal auquel il est reproché une absence totale d'initiative en vue d'introduire ce minimum d'amélioration qui est attendu depuis déjà plusieurs années. On se rappelle pourtant que lors d'une visite, le wali de Constantine avait rencontré les délégués de la population qui lui avaient soumis les divers problèmes qui sont les leurs et des promesses fermes avaient été faites. Hélas, jusqu'à présent, les habitants d'El- Gourzi continuent à végéter comme ils l'ont toujours fait. De l'époque déjà du wali précédent, il était question de raccorder le bourg en gaz naturel et en électricité. Il était question de trouver des solutions pour alimenter la population en eau potable mais, à ce jour, la bouteille du gaz butane souvent payée à un prix surélevé qui est le seul recours et ce sont les revendeurs de l'eau en citernes qui persistent à saigner les bourses de ces citoyens déjà impitoyablement pénalisées par le manque de transport public qui va être une nouvelle fois le cauchemars des enfants scolarisés et de leurs parents. La réaction de ces habitants s'est inscrite dans le sillage de celles enregistrées aux nouvelles villes Ali Mendjeli et Massinissa faisant partie de la commune limitrophe du Khroub. Il est dommage qu'au lieu de prendre la juste mesure de ces manifestations qui risquent de se traduire par des conséquences regrettables, l'administration continue à piloter à distance des initiatives qui laissent perplexes en plus du fait qu'elles ne font qu'élargir le fossé entre les responsables et leurs sujets. En effet, dés que la commune du Khroub a été ciblée par de sévères critiques relatives à cette pitoyable opération de mendicité collective il a été rapidement décidé d'organiser une émission de la radio locale au cours de laquelle tous les reproches de la petite société ont été battus en brèche autant par l'animateur qui s'est converti en justicier que par les responsables invités qui ont trouvé la force de convaincre les auditeurs que toutes les pénibilités qu'ils vivent au quotidien ne sont que des mirages puisque les projets de réhabilitation sont tracés, sont en voie d'exécution et que toutes les conditions répondent aux exigences de la modernité et du bien être. Il suffit de patienter, de faire confiance à cette bonne gestion des responsables qui veillent à imprimer à la wilaya de Constantine une modernité exemplaire sous la formule du haut patronage, incontournable dans le vocabulaire du P/APC. N'en déplaise, la gestion de la collectivité ne peut en aucun cas aboutir en étant simplement bercé par des illusions vis-à-vis desquelles la société n'en a cure depuis déjà de longues années ayant été à l'origine de la rupture sanglante dont les stigmates sont encore durement ressenties par tout le pays. C'est justement dans ce contexte qu'il est souhaitable que les autorités de la wilaya soient conscientes même s'il est exagéré de penser le contraire. Malheureusement d'apparence, ce n'est pas tout le cas. L'image de la plupart des communes est déplorable. A leur tête celle du chef-lieu de wilaya et dès ce samedi, date fatidique avec la rentrée scolaire, bien des déflagrations risquent d'être retentissantes comme elles l'ont rarement été. Les responsabilités de cette politique du fait accompli seront pénibles à assumer…