Les habitants des cités périphériques de la ville se plaignent, à l'unanimité, du phénomène des chiens errants. Ce sont de véritables meutes que rencontrent les gens sur leur chemin, surtout au petit matin, en se rendant à la mosquée. Il faut savoir que plusieurs personnes ont été mordues durant cet hiver. Un homme, la soixantaine, a été attaqué par un chien à la cité des 1100 logements (Aïn El Bey). « J'ai dû mon salut à l'épaisseur de mon manteau, sur lequel les crocs du chien n'ont pas eu de prise », a-t-il expliqué. Même si l'on n'a pas enregistré de cas grave jusque-là, il n'en demeure pas moins que le nombre de ces animaux s'accroît de façon alarmante, et c'est à l'APC qu'incombe la prise en charge de ce problème. Il faut dire aussi que les déchets ménagers éparpillés à tout va concourent largement à la prolifération de ces canidés, qui ne sont en vérité que de pauvres bêtes affamées. Mais cela devient préoccupant quand le spectre de la rage plane sur ces cités abandonnées à leur sort, en l'absence de toute initiative d'assainissement. L'on se souvient, du reste, de ce petit garçon de trois ans, habitant un hameau de Ouled Rahmoun, qui a eu les doigts d'une main arrachés par un chien errant, l'année dernière. En plus des soins douloureux à l'extrême, nécessités par la blessure, l'enfant a dû supporter, pendant plusieurs mois, le vaccin antirabique.