Lors de la réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur de l'industrie et de la promotion des investissements, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a mis l'accent sur la volonté de l'Etat d'impulser «l'appareil de production» et «d'intensifier la construction d'une économie diversifiée, partant des atouts dont elle dispose et du cadre avantageux qu'elle offre à l'investissement». Le président de la République a affirmé que la relance de l'appareil de production «doit constituer dorénavant l'objectif immédiat de l'action du gouvernement. Des performances remarquables ont déjà été réalisées. Le taux de croissance hors hydrocarbures s'est stabilisé autour de 5,8% au cours des cinq dernières années. Mais la croissance économique doit être plus forte et ne doit plus être tributaire de la volatilité des marchés extérieurs. II est impératif que l'économie nationale récupère aujourd'hui les décisions de croissance dans le cadre d'un développement endogène». Il est impératif, pour le président de la République, de tirer pleinement les leçons dans ce domaine, pour que la promotion de l'investissement national et étranger soit davantage au service du développement du pays. Dans ce sens, Abdelaziz Bouteflika a instruit le gouvernement de s'atteler à la remise à niveau du potentiel industriel national déjà en place, en vue de la promotion de partenariat avec des entreprises possédant un savoir-faire avéré pour moderniser les nôtres. «L'apport des investisseurs nationaux sera également bienvenu dans ces ouvertures de capital», a souligné le président de la République. Sur un autre registre, le président Bouteflika a rappelé que le gouvernement a, aussi, été chargé de dynamiser la Bourse d'Alger, en engageant une étude visant à inclure, dans les ouvertures de capital des entreprises publiques à identifier, une part qui sera destinée à la Bourse, au profit des citoyens, des opérateurs locaux ainsi que des investisseurs institutionnels. Par ailleurs, le chef de l'Etat a instruit le gouvernement de finaliser une carte nationale des investissements visant à assurer le développement de toutes les régions du pays et à promouvoir, également, des pôles économiques mettant en valeur les avantages locaux. Les schémas directeurs élaborés par les différents secteurs doivent servir de matrice à cette carte des investissements. «Les investisseurs potentiels devront, à l'avenir, tenir compte du plan national de développement économique et des besoins de création d'emplois du pays», a poursuivi le président Abdelaziz Bouteflika. Le chef de l'Etat a ajouté que le régime des avantages accordés aux investissements doit servir de levier incitatif à l'orientation des capitaux vers les projets et les régions que nous entendons promouvoir. Le gouvernement doit entamer l'élaboration de listes flexibles pour les secteurs d'activité désormais saturés. «La nouvelle loi du foncier préserve les intérêts du pays». Le président de la République a, également, souligné que le foncier destiné à l'investissement est, désormais, l'objet d'une législation favorable aux opérateurs et sauvegardant les intérêts du pays. Et d'ajouter qu'il est nécessaire de poursuivre la mise à niveau des banques et du marché financier. «Nous devons, également, veiller à mobiliser le soutien de la coopération internationale pour poursuivre la modernisation du marché financier local», a indiqué le chef de l'Etat. Il est, également, important, selon lui, «de poursuivre la mise en œuvre des réformes économiques pour un fonctionnement efficient de l'économie, notamment, à travers la modernisation du secteur bancaire, le développement d'un marché du foncier industriel transparent ainsi que le fonctionnement du marché des biens et services sur la base d'une concurrence accrue et d'une régulation efficace». Le président de la République a précisé que «l'Etat doit assumer, dans l'étape présente, une mission de relance de l'appareil de production et de maintien d'une croissance durable. Cet objectif appelle, pour sa mise en œuvre, une approche volontariste qui mobilise l'investissement national et fait appel à l'investissement étranger dans un dispositif qui préserve l'intérêt national, assure la croissance économique durable, une création d'emplois significative et le développement endogène de l'économie nationale». Le chef de l'Etat a aussi recommandé de «valoriser les potentialités dont dispose le pays : la présence historique d'un secteur public dans les branches à haute intensité capitalistique et le potentiel pour faire émerger un secteur privé dont il faut attendre qu'il assure les conditions d'une croissance entretenue de notre économie». «Le volontarisme de l'Etat est nécessaire et devra être clairement affiché dans cette étape, où il s'agit pour nous de reconstituer et développer nos capacités industrielles et technologiques pour aller vers la diversification de l'économie et l'intégration positive au marché international», a conclu le président de la République.