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Vers la réalisation d'une carte nationale de l'investissement Les avantages accordés aux investisseurs serviront à orienter les capitaux vers certains projets
Désormais, le régime des avantages accordés aux investissements devra servir de levier incitatif pour l'orientation des capitaux vers certains projets et régions à promouvoir. Le président de la République a indiqué hier, au cours d'une réunion restreinte consacrée à l'évaluation du secteur de l'industrie et de la promotion des investissements que "les investisseurs potentiels devront, à l'avenir, tenir compte du plan national de développement économique et des besoins de création d'emplois du pays", ajoutant que le régime des avantages accordés aux investissements doit servir de levier "incitatif à l'orientation des capitaux vers les projets et les régions que nous entendons promouvoir". Dans ce sens, le président de la République a instruit le gouvernement de finaliser une carte nationale des investissements visant à assurer le développement de toutes les régions du pays et à promouvoir également des pôles économiques mettant en valeur les avantages locaux. Celle-ci se basera, d'ailleurs, sur les schémas directeurs élaborés par les différents secteurs dont ils constitueront la matrice. Le chef de l'Etat a également instruit le gouvernement d'entamer l'élaboration de listes flexibles pour les secteurs d'activité désormais saturés. Il estimera également que le foncier destiné à l'investissement est l'objet d'une législation favorable aux opérateurs tout en sauvegardant les intérêts du pays.Le président de la République a en outre souligné "la nécessité de poursuivre la mise en oeuvre des réformes économiques pour un fonctionnement efficient de l'économie, notamment à travers la modernisation du secteur bancaire, le développement d'un marché du foncier industriel transparent ainsi que le fonctionnement du marché des biens et services sur la base d'une concurrence accrue et d'une régulation efficace".Dans ce sens, le président Bouteflika a insisté sur la nécessité de poursuivre la mise à niveau des banques et du marché financier. "Nous devons également veiller à mobiliser le soutien de la coopération internationale pour poursuivre la modernisation du marché financier local", a indiqué le chef de l'Etat. Et d'ajouter que "par delà la mise en place d'un cadre de régulation économique", le Président de la République a précisé que "l'Etat doit assumer, dans l'étape présente, une mission de relance de l'appareil de production et de maintien d'une croissance durable. Cet objectif appelle, pour sa mise en oeuvre, une approche volontariste qui mobilise l'investissement national et fait appel à l'investissement étranger dans un dispositif qui préserve l'intérêt national, assure la croissance économique durable, une création d'emplois significative et le développement endogène de l'économie nationale". A ce titre, le président a instruit le gouvernement de s'atteler à la mise à niveau du potentiel industriel national déjà en place en vue de la promotion de partenariats avec des entreprises possédant un savoir-faire avéré pour moderniser nos entreprises. "L'apport des investisseurs nationaux sera également bienvenu dans ces ouvertures de capital", a ajouté le président de la République. Le gouvernement a aussi été chargé de dynamiser la Bourse d'Alger, en engageant une étude visant à inclure dans les ouvertures de capital des entreprises publiques à identifier, une part qui sera destinée à la Bourse, au profit des citoyens, des opérateurs locaux ainsi que des investisseurs institutionnels. Pour le chef de l'Etat il est aujourd'hui "impératif que l'économie nationale récupère les décisions de croissance dans le cadre d'un développement endogène". Rappelant que l'économie nationale a réalisé des performances remarquables avec un taux de croissance hors hydrocarbures stabilisé autour de 5,8% au cours des cinq dernières années, le chef de l'Etat a estimé que la croissance économique doit être plus forte et ne doit plus être tributaire de la volatilité des marchés extérieurs. "L'Algérie a désormais consolidé son cadre macroéconomique. Elle a la volonté d'intensifier la construction d'une économie diversifiée, partant des atouts dont elle dispose et du cadre avantageux qu'elle offre à l'investissement. Elle entend également tirer pleinement les leçons de son expérience dans ce domaine, pour que la promotion de l'investissement national et étranger soit davantage au service du développement du pays", a-t-il souligné. Le président de la République a enfin recommandé de "valoriser les potentialités dont dispose le pays : la présence historique d'un secteur public dans les branches à haute intensité capitalistique et le potentiel pour faire émerger un secteur privé dont il faut attendre qu'il assure les conditions d'une croissance entretenue de notre économie". "Le volontarisme de l'Etat est nécessaire et devra être clairement affiché dans cette étape, où il s'agit pour nous de reconstituer et développer nos capacités industrielles et technologiques pour aller vers la diversification de l'économie et l'intégration positive au marché international", a conclu le président de la République.