Mohsen Belabbas, le secrétaire national de la coordination du RCD, a confirmé, hier, l'information, rapportée par le site de ce parti faisant état du dépôt de la nouvelle mouture de la constitution auprès du Conseil constitutionnel. Sans donner d'autres détails, ni sur la source ni sur la date de dépôt, ce responsable n'en confirme pas moins que le Conseil constitutionnel a été bel est bien destinataire du nouveau projet de la révision de la loi fondamentale. «Le projet de révision constitutionnelle est formellement déposé auprès du conseil constitutionnel pour validation», est-il rapporté par ce parti. Résolument positionné contre un 3e mandat présidentiel, Said Saâdi se débat depuis peu pour convaincre les Occidentaux à envoyer des observateurs qui auront la tâche de superviser l'élection présidentielle de l'année prochaine. Ce qui a laissé dire à certains observateurs que la participation du RCD à la présidentielle est quasi certaine même si celui-ci ne s'est pas encore prononcé sur la question. Loin de la position du RCD et de sa participation ou non à l'élection en question, il est maintenant acquis que les choses s'accélèrent à une vitesse grand V. Depuis la sortie médiatique de Ouyahia, tel un essaim d'abeilles qui s'abat sur la ruche de miel, la classe politique est sortie de sa torpeur pour converger de tout son poids sur le débat concernant la révision de la loi fondamentale du pays et partant le prochain rendez-vous électoral. Ouyahia a mis fin au suspens et à toutes les conjectures ayant entouré ce projet de révision de la Constitution. Si le chef du gouvernement a laissé entendre que la dite révision aura lieu au courant du mois d'octobre prochain, son prédécesseur à la tête du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem a, en revanche, histoire de contredire Ouyahia et de laisser également entendre que le seul mérite revient au FLN, affirmé que l'amendement de la Constitution pourrait avoir lieu bien au delà du mois d'octobre prochain. Ce qui est certain, c'est que cet amendement aura bel et bien lieu alors que le flou persiste encore sur la date de la présentation de ce projet devant les deux chambres composant le parlement. Mais si on tient compte de la date de la présidentielle, l'urgence de la révision de la Constitution ne fait plus aucun doute. A six mois de la tenue du scrutin présidentiel, plusieurs voix se sont élevées à propos du retard pris pour l'annonce de la révision de la Constitution. Certains iront jusqu'à avancer que ce retard est bien calculé et permettra de mettre tout le monde devant le fait accompli une fois la révision annoncée. La course à la présidentielle a déjà commencé même si pour l'instant, seul Moussa Touati du FNA a officiellement annoncé sa candidature avec le sentiment que les dés sont jetés, puisqu'il est certain, maintenant, que Bouteflika sera à nouveau le président du pays pour le prochain mandat.