Le ministre des transports, Mr ammar Tou, n'est pas allé par quatre chemins en accusant les directeurs des wilayas de son département d'être à l'origine des maux et de l'anarchie régnant dans les transports publics, particulièrement par leur incurie et leur laisser- aller dans la prise en charge des damnations quotidiennes des voyageurs. Ce qui s'est passé dans l'après midi du samedi 27 du mois en cours, au cœur même du chef-lieu, dépasse l'entendement dans ce qui se trame comme hécatombe sur nos routes par des chauffards, sans foi ni loi, opérant dans une impunité quasi-totale. En effet, ces comportements, étalés au grand jour, au vu et au su de tout le monde, ont eu lieu quand deux bus assurant la desserte centre-ville-gare-routière, et pour une sombre histoire de stationnement, ont failli basculer dans un scénario macabre, digne d'un terrorisme routier. Le vieux chauffard du transport urbain sous le numéro 1032, qui n'avait pas apprécié la manière de son rival, le numéro 1884 dans la profession, de lui grappiller des passagers via le racolage à la criée qui se pratique comme le plus vieux métier du monde a, dans un premier temps, dégénéré en un interminable échange de vulgarités. Cet art de communication, dispendieux, des deux chauffards et de l'éphémère receveur du 1884 parait, cependant, presque modeste face à ce qui s'est réellement passé quand les deux inconscients sont entrés dans une spectaculaire course-poursuite à travers les dédales d'une route exiguë, près de la grande poste, à la lisière de la gare routière. Au cours de cette course- poursuite des cris, pleurs, brouhahas et insultes ont fusé et où des voyageurs, en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été légèrement secoués suite à un violent coup de frein opéré par les deux bus en délire. Le bus numéro 1884, qui a été légèrement touché du coté gauche arrière, démontre la violence du choc, où l'excès de vitesse et les dépassements dangereux sont devenus légion, en ces temps gris d'incertitudes, le tout dans l'anarchie . C'est ainsi que cette incroyable course-poursuite entre deux bus, bondés de «voyageurs résignés», face à ces «infractions routières» s'est, au final, conclue entre les deux «belligérants» par un «arrangement honteux». D'une manière plus schématique, la moralisation de la profession s'impose en extrême urgence dans la wilaya de Mascara, vu l'inadéquation et l'anarchie dans les dispositions des plaques signalétiques, l'emplacement des gares routières, les couloirs réservés au stationnement, etc. Combien de changements sont-ils intervenus au courant de ces dernières années ?pour ne citer que la réalisation du tunnel, sis au centre-ville, qui a coûté la bagatelle de plus de 35 milliards, et autres aménagements de la chaussée, ou la réglementation dans les stationnements. Nous ne voulons pas, ici, mettre au pied du mur ces urbanistes mais force est de constater que leurs palliatifs, onéreux et ruineux, n'ont été que sommaires. Ainsi, par exemple, si on a réussi à dégager certains coins de rues et autres ruelles, d'autres bouchons se sont substitués à leurs places dans des axes et zones surchargés. Les exemples sont on ne peut plus édifiants en ce domaine. Dans un autre contexte, mais toujours dans le domaine des transports publics, notre pays a entrepris, au cours de ces dernières années, de multiples actions, dont le trait commun est l'affermissement de la maîtrise de cet important secteur d'activité, à travers ses différentes branches, assure dans la wilaya de Mascara la présence d'une importante flotte, composée de matériels de transport public des voyageurs. Cette corporation est souvent mise à l'index, à l'exemple des dessertes de Mascara-Tighenif et Mascara-Oued Abtal, où les opérateurs aux gros «bras»et bien pistonnés refusent, une énième fois, d'embarquer les voyageurs vers la commune de Maoussa et ses environs proches, pour un motif de non rentabilité (sic). Les responsables ont été, plusieurs fois, interpellés sur cette grave carence mais ceci n'a pas empêché, pour autant, les trois portes de rester fermées au sein de la Direction des transports. C'est une maladie et pour la guérir il faut s'attaquer à ses racines .