Les prix du pétrole sont retombés sous les 94 dollars le baril par crainte de voir le ralentissement économique des grands consommateurs de brut peser sur la demande de l'or noir. Vendredi sur l'Inter Continental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord s'échangeait à 92,25 dollars. À la même heure, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude, pour livraison en février, s'échangeait à 93,81 dollars. Les cours du pétrole semblant ainsi osciller entre craintes sur la demande et tensions géopolitiques. En effet, les craintes géopolitiques continuaient à soutenir les cours, notamment au Nigeria et à la frontière turco-irakienne. Par ailleurs, des signes inquiétants faisaient craindre une récession économique aux Etats-Unis et, en conséquence, une baisse de la demande énergétique. Le ministre de l'Energie et des Mines, et actuel président en exercice de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), M. Chakib Khelil, avait déclaré mercredi dernier à Oran que l'aggravation de la crise économique et financière des Etats-Unis pourrait à l'avenir avoir des répercussions sur la demande mondiale de brut. Selon lui, “une chute de l'économie mondiale entraînera un recul de la demande de pétrole et influera sur le niveau du cours du brut”. Le marché mondial de pétrole a largement ignoré la publication mercredi d'une chute importante des stocks de brut américains, un paramètre d'habitude propice à propulser les cours vers des sommets.