Au cours d'une conférence de presse, tenue hier matin, les organisateurs ont annoncé, d'emblée, que le programme sera des plus riches. Une série d'expositions, de projections de films d'animation, des conférences, colloques ainsi que des ateliers figurent, en effet, au programme. Pas moins de 27 pays étrangers participeront à cette manifestation. La commissaire du festival, Mme Dalila Nedjm, a rappelé à l'assistance nombreuse que l'invitée d'honneur sera l'Inde. Elle a indiqué, en outre, que le programme prévoit, également, des ventes-dédicaces de BD et la projection de films d'animation. Ces derniers seront axés sur des sujets précis dont, entre autres, les Schtroumpfs, les Mangas, Iznogoud, Lucky Luke. Les entrées seront gratuites. La conférencière, précisera que pour la circonstance, plusieurs sites ont été choisis dont le Musée national des beaux-arts, le Palais de la culture et la Galerie Frantz Fanon. 98 candidats dont 31 Algériens prendront part à ce rendez-vous. Les férus de bandes-dessinées pourront découvrir un ensemble de 350 titres de BD. Mme Dalila Nedjm a affirmé que les préparatifs de ce festival ont débuté en février dernier par le lancement du concours national des bédéistes scolaires et des jeunes talents ainsi qu'à travers le concours professionnel de l'affiche dont le lauréat est un jeune natif de la wilaya de Sétif. De son côté, le directeur technique, M. Abderrahmane Djelfaoui, a argué que la BD «était déclarée sinistrée» depuis des années. «Il faut qu'on redore son blason, en invitant des bédéistes étrangers venir animer des ateliers pour des jeunes talents et leur permettre ainsi de se frotter aux talents mondiaux du 9ème art.» L'intervenant a insisté sur le fait que l'organisation de cette manifestation réside dans la sensibilisation des pouvoirs publics, suscitant, ainsi, l'intérêt d'ouvrir une section spéciale d'enseignement de la BD à l'Ecole des beaux-arts. Et de lui octroyer un fonds dans cette perspective. L'ensemble des présents se sont plu à rappeler que l'Algérie est considérée comme pionnière dans le domaine de la BD, au Maghreb, dans le monde arabo-musulman et même en Afrique et ce, même si les bedéistes nationaux sont des autodidactes, n'ayant bénéficié d'aucun encadrement au cours de leur apprentissage. Il est à noter, par ailleurs, que les objectifs du festival de la bande dessinée sont multiples. Les organisateurs espèrent faire de ce rendez-vous un événement annuel. Faire de la FIBDA un lieu de rencontre interactif, d'une part, les plus larges courants professionnels de la BD de la Méditerranée et des quatre coins de la planète et, d'autre part, par toutes les potentialités nationales et locales en la matière.