Une cinquantaine de petites et moyennes entreprises (PME) ont été choisies pour un appui à leurs activités à l'international dans le cadre du projet Optimexport lancé en 2007 et qui porte sur le renforcement des capacités exportatrices des PME algériennes. Ce projet est financé par l'Algérie et par l'Agence française de développement (AFD) pour un montant de 2,5 millions de dollars. C'est ce qu'a annoncé, hier, Mohamed Bennini, directeur général de l'Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (ALGEX), dans un entretien accordé à la chaîne 3 de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Le projet consiste en trois axes : développement de l'offre d'informations commerciales, formation aux techniques du commerce international et accompagnement des entreprises dans leur conquête des marchés étrangers. ALGEX et la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI) sont partenaires dans Optimexport. Le DG d'ALGEX en appelle au soutien de l'Etat pour donner un coup de pouce aux PME afin de les aider à exporter. A condition, naturellement, qu'il y ait un minimum de volonté chez ces PME de développer leurs activités à l'exportation. Dans ce sens, l'Etat est sollicité pour les aider dans la mise à niveau. Cette aide devrait se faire également à travers le Fonds spécial de promotion des exportations aux entreprises qui a connu une refonte en 2007. Dans le contexte d'un marché algérien ouvert, du fait de l'accord d'association avec l'Union européenne et de la toujours prochaine adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), la PME algérienne est obligée d'exporter sous peine de disparaître, étant concurrencée sur son propre marché intérieur (qui n'est pas négligeable) à la fois par les produits étrangers et, en plus, par le commerce informel qui gangrène l'économie nationale. Pour l'heure, le volume des exportations algériennes hors hydrocarbures reste faible. Il devrait se rapprocher, selon les prévisions de M. Bennini, des deux milliards de dollars, ce qui, en tenant compte de la baisse de la valeur du dollar durant cette année, ne constitue visiblement pas un progrès significatif. D'autant moins que le DG d'ALGEX fait remarquer que la structure des exportations hors hydrocarbures reste inchangée. Elle est représentée essentiellement par des produits bruts ou semi-finis ou des produits de transformation dérivés des hydrocarbures. La part des PME qui sont dans la manufacture ou dans l'agro industriel est négligeable. M. Bennini rappelle que l'effort d'exportation se situe dans le cadre global de la stratégie industrielle dont la définition des priorités, ajoute-t-il, est en cours. Mais on n'a pas le choix, insiste-t-il, il faut aller à l'exportation, nous sommes dans la mondialisation.