Le RC Kouba intégrera comme 17e club dans le championnat de la D1, et ce, dès la prochaine journée, à savoir la 10e ce jeudi 29 octobre. Une décision qui soulagera les fans koubéens dont la longue attente a fini par donner ses fruits. Le verdict est tombé, hier, après une réunion marathon entre le ministre de la Jeunesse et des sports, le président de la FAF et le président du RC Kouba. Ce prestigieux club de la capitale recouvre ainsi ses droits après une bataille juridique qui a duré plusieurs mois. Ce feuilleton qui a tant tenu en haleine l'opinion sportive a connu enfin son épilogue malgré l'entêtement de la tête de la FAF qui a trop tergiversé dans l'espoir de voir les responsables du RCK céder à la pression et accepter une solution médiane qui consiste à ce que leur club passe une année blanche en attendant de retrouver sa place parmi l'élite dès le début de la prochaine saison footballistique. Une proposition rejetée par les dirigeants du RCK qui, durant cinq mois, réclamaient l'application de l'irrévocable décision du tribunal arbitral sportif (TAS) dont le siège se trouve à Zurich. Hamid Hadadj, le président de la FAF, a donc perdu la guerre, lui qui a tout tenté pour léser le RCK et le priver de ses droits. Alors qu'il fallait tout simplement intégrer ce club parmi l'élite dès la première décision du TAS, survenue dès la deuxième journée du championnat, le président de la FAF a préféré jouer la carte de l'usure exposant de la sorte notre football à d'éventuelles sanctions de la FIFA. La ténacité des dirigeants du RCK, convaincus que leur équipe est victime de l'arbitraire, a fini par avoir raison des «subterfuges» d'un bureau fédéral dont la crédibilité est sérieusement entamée. Maintenant que ce dernier a plié genou, il est à se demander si le déroulement du championnat ne va pas être faussé si l'on sait que les clubs de la division 1 ont déjà bouclé la neuvième journée. Il est certain que le calendrier de cette division connaîtra de sérieux chamboulements par la faute du président de la FAF qui, il faut le dire, n'était pas la décision du TAS, il aurait le plus normalement du monde piétiné la réglementation. Faut-il alors que nos clubs recourent au tribunal international pour que la réglementation soit appliquée ? Tout porte à le croire dans la mesure où le président du MO Constantine a brandi la menace de le faire dans un litige opposant son club au CSC. Quel est donc le rôle de cette fédération qui n'a aucun scrupule de bafouer publiquement cette réglementation ? Quel serait aussi le sort du RCK si ses dirigeants ne se sont pas montrés opiniâtres ? Trop d'interrogations qui ne trouvent de réponses que chez Hamid Hadadj. En tout état de cause, le mérite de cette décision en faveur du RCK revient incontestablement à ceux qui ont y cru et qui se sont battus becs et ongles pour que ce club recouvre ses droits. Outre la décision d'intégrer cette équipe en division une, le BF indique que le système de compétition est modifié puisque seules deux équipes seront rétrogradées en D2 à la fin de la saison actuelle alors que trois équipes du palier inférieur accéderont à l'élite comme prévu. Ceci veut dire qu'il y aura 18 équipes en première division pour la saison 2009-2010. En attendant de voir enfin le RCK reprendre le chemin de la compétition officielle, le président de la FAF rencontrera aujourd'hui, les présidents des clubs de la division Une pour leur expliquer les changements à venir dans la programmation des rencontres. Dans d'autres circonstances, ce bureau fédéral aurait jeté l'éponge car cette affaire a mis à nu sa flagrante incompétence.