Confusion n Dans un communiqué, rendu public hier sur son site Internet, le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne a renforcé le RC Kouba dans sa position. En effet, le TAS a décidé de l'intégrer en nationale Une, donnant ainsi une véritable gifle à la FAF. Le président de la fédération algérienne de football (FAF) est aux abois. Il a même convoqué une réunion extraordinaire du bureau fédéral pour dimanche prochain, le 5 octobre 2008, pour examiner en toute urgence le verdict final et irrévocable du TAS de Lausanne qui confirme le dispositif déjà annoncé le 20 août dernier, à savoir l'intégration du RCK en nationale Une en tant que club supplémentaire, alors que la compétition n'était qu'à sa troisième journée. Aujourd'hui, on en est à la septième et la question se pose de nouveau : le Raed sera-t-il intégré parmi l'élite, d'autant que, lors d'un récent «point de presse», le président de la FAF, Hamid Haddadj, a laissé entendre que le championnat de nationale Une se terminera à 16 clubs ? Haddadj fera-t-il la sourde oreille et ira-t-il au bout de son obstination de maintenir le RCK en Super DII, sachant qu'il avait déclaré que la FAF et l'Algérie ne risquaient rien de la part de l'instance internationale, la FIFA, en cas de non-exécution de la décision du TAS ? Lors de la prochaine réunion du bureau fédéral, pour laquelle le président de la ligue nationale de football (LNF), M. Ali Malek, a été convié, assisterons-nous à la mise en place du plan B (un nouveau calendrier de la NI dans lequel figure le RC Kouba) pour sauver la mise, surtout lorsqu'on sait que le TAS a, cette fois, demandé à ce que le résultat du match RCK-USMH soit homologué dans son résultat (0 à 0) et procéder au changement du classement général de la Super DII, saison 2007/2008. En deux mots, selon le TAS le RCK devrait accéder et l'USMH retrouver, pour sa part, le palier inférieur. En tergiversant et en jouant le pourrissement, la FAF s'est compliqué l'existence en se faisant piéger avec cette nouvelle donne (homologation du résultat du match RCK-USMH et changement du classement), alors qu'elle avait la possibilité, dès la première décision du TAS, de s'exécuter et de clore ce dossier une fois pour toutes. Bien au contraire, le président de la FAF a fait de cette affaire, son cheval de bataille engageant des frais inutiles, trois avocats (Mes Bouabdallah, Zefzef et Jorge Ibarolla – l'avocat suisse venu en renfort) et surtout en engageant le football algérien dans une voie sans issue. Qu'a-t-il gagné en définitive ? Que de temps perdu (4 mois de fuite en avant), que d'énergie et d'argent en devises sonnantes et trébuchantes dépensées qui auraient pu servir à d'autres projets de développement du football et surtout un capital crédit et crédibilité complètement consommé. Déjà que le bilan de la FAF, version Haddadj, n'était pas du tout reluisant, voilà que cette affaire du RCK vient l'achever une fois pour toutes. Que fera alors la FAF devant le verdict implacable du TAS de Lausanne qu'elle a voulu défier ? Restitution des points du match RCK-USMH : le coup de grâce l Dans son communiqué le tribunal du sport a été tranchant : il juge recevable l'appel introduit par la direction du RCK contre le verdict du 30 juillet dernier. Il se déclare compétent pour statuer sur l'appel interjeté par le club koubéen, un point qui fera débat durant plus d'une heure vendredi dernier lors de l'audition des deux parties en conflit, contre la décision du TAS algérien du 30 juillet dernier. Le TAS réitère sa première décision en affirmant que le Raed n'est pas allé à l'encontre des dispositions de l'article 97-B du code disciplinaire de la FAF. Mieux encore, le tribunal du sport demande à ce que le résultat du match qui a opposé le RCK à l'USMH, en mai dernier, soit homologué et, par conséquent, il ordonne à la FAF de restituer les points perdus par le RCK par la décision du 30 juin 2008 prise par la fédération algérienne et de modifier le classement de la Super DII. La FAF doit verser 5 000 CHF à Kouba l Ne s'arrêtant pas là, le TAS «sanctionne» financièrement la FAF puisqu'il exige d'elle de verser un montant de 5 000 francs suisses au club de Kouba en titre de dépenses en attendant que la fédération ne s'acquitte des frais d'arbitrage, dont le montant sera communiqué ultérieurement. Avec l'issue de cette affaire, qui a des airs d'une véritable déculottée de la fédération algérienne de football et de son président, notre sport roi aura confirmé, encore une fois, la déliquescence dans laquelle il se morfond depuis plusieurs mois à cause de dirigeants incapables de hausser son niveau et de lui éviter au moins ce genre de situation humiliante. Rappelons seulement, que, dans sa démarche aventureuse, la FAF avait ignoré deux décisions du TAS algérien qui avait statué à deux reprises sur cette affaire (en première instance et en appel), la première décision du TAS de Lausanne (qui a adressé trois correspondances) et la décision du tribunal civil de Sidi M'hamed qui a tranché, lui aussi, en faveur du RCK.