Le mécontentement des populations relevant de la commune d'Ait Aissa Mimoun (Ouaguenoun), à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, semble se généraliser. Les protestations citoyennes, appuyées par les membres de comités de villages, se succèdent à un rythme pour le moins inquiétant. Après la grogne des citoyens du village de Tamda, il y a de cela une dizaine de jours, c'était au tour, hier, de la population du village Akaoudj d'investir le siège de l'APC pour exiger la prise en charge de sa plate forme de revendications «longtemps formulée», a-t-on précisé. Eau, assainissement, éclairage public, état des routes.... sont, entre autres, les points de revendication contenus dans le document du comité de village. «Notre village a été royalement ignoré. Pas un seul projet de développement n'a été inscrit, depuis maintenant des années. Les exécutifs qui se sont succédé à la tête de cette municipalité n'ont pas jugé, utile, d'associer les comités des villages dans l'élaboration des plans de développement communaux», peste-t-on sur place. Nous refusons d'être otages de calculs politiciens, et autres intrigues, tonnent-ils, non sans reprocher à l'administration de wilaya ce qu'ils ont qualifié de forme de passivité, dans le conflit ayant opposé le P/APC «déchu» aux autres élus de cette assemblée qui demeure, rappelle-t-on, toujours bloquée, faute d'un consensus. Sans la présence du premier magistrat de la wilaya, le wali Hocine Mazouz, ont-ils rappelé encore, nous ne quitterons pas les lieux. Signalons, par ailleurs, que les citoyens du village de Tamda, dans la même commune (Ait Aissa Mimoun, ndlr), ont procédé, il y a de cela une dizaine de jours, à la fermeture du CW 74 et du siège de l'APC d'Ait Aissa-Mimoun. Eux, aussi, exigent la prise en charge de leurs doléances, notamment la remise en l'état de cet axe routier, devenu impraticable par le nombre important d'engins et de véhicules, de gros tonnage, qui le fréquentent depuis notamment quelques temps déjà, soit au lancement des travaux du méga-projet de réalisation d'un nouveau pôle universitaire dans cette paisible localité. «Cet axe routier n'est plus praticable», se plaignaient les protestataires, qui réclament, en outre, un réseau d'électricité, d'alimentation en eau potable et gaz naturel.