L'organisation de l'activité des associations des parents d'élèves et leur participation dans la gestion des établissements scolaires feront l'objet d'un décret exécutif que le gouvernement adoptera prochainement. C'est ce qui a été, entre autres, annoncé par le ministre de l'Education nationale, Boubakeur Benbouzid, lors d'une séance de travail qui l'a réuni hier en son siège à Alger avec le bureau de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves (FNAPE). Désormais les représentants des parents d'élèves devront être, suite à cette nouvelle loi, présents dans tous les établissements scolaires au niveau national et auront le droit de participer à la gestion administrative et pédagogique de ces établissements. «Le décret obligera aussi la famille à s'impliquer dans la résolution des problèmes vécus à l'école et dans le suivi du bon déroulement de la scolarisation de leurs enfants et même dans des affaires liées à la gestion des établissements. On va les obliger à nous aider à travers cette loi», a expliqué le ministre en affirmant que mis à part les familles habitants les grandes villes, les autres sont démissionnaires de leur mission de parents d'élèves et ne s'intéressent pas trop à la scolarisation de leurs enfants. Le premier responsable de l'Education nationale n'a pas manqué de pointer du doigt, concernant l'absence des associations des parents d'élèves dans la plus part des établissements, les directeurs de ces derniers que, selon lui, «la présence de telles personnes les met sous contrôle et gêne le déroulement de leurs propres intérêts». Il a dans le même sens cité l'exemple de la défaillance enregistrée au niveau de la gestion des cantines et certains dépassements des chefs d'établissement profitant des budgets consacrés à ce service pour s'enrichir. Par la même, les représentants de parents d'élèves ont cité des cas de dépassements des directeurs dans certaines wilayas où les besoins des cantines ne sont pas soumis à des appels d'offres mais c'est «toujours un proche du directeur qui détient le marché». En effet, le ministre n'a pas pris la défense des directeurs qui sont, à l'origine, des employés de l'Etat, il est même passé à confirmer les accusations tout en promettant à la FNAPE toute l'aide possible pour l'obligation et la généralisation des associations dans chaque établissement avec le droit de participer à la gestion de tout ce qui concerne le quotidien des élèves des trois paliers. Le ministre a dénoncé, par ailleurs, le comportement de certains inspecteurs de l'éducation nationale qui, selon lui, font du bruit parmi les enseignants qui parlent de la surcharge des horaires et des programmes alors qu'ils ont été «réduits de 27 heures à 24 heures par semaine». «Tout ça parce que ces inspecteurs ne veulent pas travailler les jeudi. On va les réunir donc tous pour discuter de ce problème et tenter de trouver des solutions», a-t-il affirmé. Il a fait savoir que le nombre des inspecteurs au niveau national qui avoisine actuellement les 2 600 sera renforcé cette année par 950 nouveaux postes. En répondant à la problématique relevée par le président de la FNAPE au sujet des concours de recrutement et à la situation de chômage que vivent la plus part des diplômés des écoles supérieures de l'enseignement, le secrétaire général du ministère, M. Khaldi, a fait savoir qu'ils sont actuellement 1 400 diplômés et que l'Etat a créé plus de 1 400 postes d'emploi à leur profit. Selon les propos du secrétaire général du ministère de l'Education, «ils seront tous embauchés cette année et sur tout le territoire national».