Nous avons eu l'occasion de dire que leur arrivée, sur le sol américain, remonte à une époque où les moyens et voies de communication étaient, presque, inexistants. Heureusement, pour eux, qu'il y avait le détroit de Behring, situé entre l'océan pacifique et l'océan arctique, pour s'embarquer, par radeaux, vers l'Amérique. Le continent américain était alors vaste et ne demandait qu'à accueillir ces populations désignées, 25 000 ans plus tard, sous des appellations à connotations coloniales du genre : Peaux Rouges, Apaches. On a, même, fait croire que les Indiens : Mayas, Aztecks, Incas, ne sont que des sauvages, à combattre sans merci. Les films westerns ont, d'ailleurs, été conçus pour accentuer l'image des blancs civilisateurs et la sauvagerie des Indiens. Les Conquistadors, sous le couvert d'une civilisation à installer au plus vite, avaient entrepris, dès leur arrivée, leur œuvre d'extermination de ce peuple, qui avait donné des preuves de son génie. Mise à jour des vestiges Incas au fil du temps Un travail d'investigation, de longue haleine, reste à faire pour des archéologues passionnés de vieilles civilisations. Un travail louable, déjà réalisé, a permis d'exhumer un trésor conservé, que les scientifiques ont le devoir de décrypter pour susciter un réel intérêt à la connaissance du passé. Parmi les sites anciens, celui de Matsoupitchou recèle des richesses immenses. Aux dires des témoins oculaires, les Incas ont inventé une architecture originale et avaient le sens de l'esthétique, dans la construction et la disposition des maisons, à l'intérieur des cités urbaines, bien alimentées en eau par de nombreuses fontaines et sources. Que d'anecdotes, et de légendes, sont rapportées sur la fascination exercée par Matsoupitchou, qui réunit toutes inventions et découvertes des Incasde la longue ère précolombienne, durant laquelle les habitants étaient, à la fois, mi-dieux et mi-humains, selon des traditions et conformément à des croyances, d'origines lointaines. L'agriculture des Incas est renommée, pour sa diversité et l'abondance de ses produits. L'histoire a fini par mystifier ces populations Indiennes, tant chaque lignage porte le témoignage d'un temps florissant. Les Andes, colonne vertébrale de l'Amérique du Sud, étaient occupées par des tribus, souvent rivales et caractérisées par des accoutrements porteurs de spécificités. Ceux qui se sont chargés de l'exploration des vestiges ont réussi à faire revivre les légendes, et à mettre en évidence la hiérarchisation des sociétés. Depuis la conquête, toutes les tribus se sont retrouvées dans un rapport de vassalité avec le pouvoir central. L'occupant européen a imposé de nouvelles relations, à la faveur des voies de communication qu'il a entaillées, dans les nombreuses vallées de la Cordillère. Un peuple ingénieux et inventif dans son organisation Les Incas connaissaient, parfaitement, les routes des conquérants mais ils s' étaient abstenus de les utiliser, tant ils avaient une parfaite connaissance des lieux. Pour se déplacer, ils ont tenu à recourir à leurs ponts, suspendus par des cordes, et à des routes en escaliers. Ils marchaient à pied, à travers une végétation exubérante. En prévision des inondations, un système d'évacuation des eaux de pluie avait été mis en place, dont personne n'a eu le secret, jusqu'à nos jours. C'est comme le secret de construction des pyramides. Il en est, de même, du plan des réseaux de communication, conçu pour un meilleur acheminement du matériel, qui n'a éveillé aucun soupçon auprès de ceux qui ne venaient à eux que pour le paiement des impôts. Ils avaient, même, créé des moyens permettant de relier les points les plus reculés.