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Piri Reis et les cartes de l'impossible
Publié dans Le Temps d'Algérie le 30 - 05 - 2009

En 1929, on retrouve à Constantinople une carte incomplète, datéede 1513. Cette carte représente l'Amérique du Sud et l'Afrique sur des longitudes relatives correctes. Cette exactitude est pourtant impossible car
au XVIe siècle les connaissances cartographiques étaient minimes. Notamment, on ne savait pas calculer les longitudes. La carte de Piri Reis est devenue célèbre mais elle n'est pas la seule carte ancienne, et authentifiée, qui pose bien des problèmes aux scientifiques.
Piri Reis, de son vrai nom Piri Ibn Haji Memmed, l'amiral Reis, est un Turc. Dans les notes qui accompagnent le document, il affirme que certaines des vingt cartes qui lui ont servi de sources datent d'Alexandre le Grand et que d'autres sont fondées sur les mathématiques.
Cette carte a été étudiée par le capitaine Mallery qui découvre qu'elle représente une partie de l'Antarctique. Ce continent est pourtant recouvert de glaces depuis au moins 10 000 ans et n'a été découvert officiellement qu'en 1818.
Pourtant, la côte de la terre de la reine Maud est cartographiée sans glace, ce qui est incroyable. Cette côte n'a pu être libre de glace que 4000 ans avant J.-C.
D'après les géologues, il semble que ce littoral soit resté libre de glaces, de manière durable, durant au moins 9000 ans avant qu'il n'ait été englouti par la calotte glaciaire.
Le développement des premières civilisations connues ne s'est produit que bien longtemps après cette date.
Finalement, la véritable énigme posée par cette carte de 1513 n'est pas tant le fait qu'elle comprenne un continent isolé et inconnu jusqu'au XIXe siècle, mais surtout qu'elle décrive une partie de sa côte dans des conditions climatiques qui ont pris fin il y a environ 6000 ans et ne se sont jamais reproduites depuis.
Piri Reis reconnaît qu'il n'est pas responsable du relevé et de la cartographie d'origine. Son rôle a été celui d'un compilateur et d'un copiste. Certaines cartes dont il s'est inspiré remontaient, d'après lui, au quatrième siècle avant J.-C, voire avant. Il ne connaissait pas l'identité des cartographes.

Détail central de la carte de Piri Reis
La carte fut envoyée au professeur Hapgood. Il arriva à une conclusion surprenante qu'il expliqua en 1966 dans son ouvrage Maps of the Ancient Sea Kings (les cartes des anciens rois de la mer).
Voici des extraits de ses conclusions :
«Il semble que des informations géographiques d'une grande précision se soient transmises de peuple en peuple. Ces cartes, selon toute vraisemblance, ont été dressées par un peuple inconnu, puis léguées à d'autres civilisations, peut-être les Crétois de l'époque de Minos et les Phéniciens.»
«La plupart de ces cartes concernaient la Méditerranée et la mer Noire. Certaines représentaient le continent américain, ainsi que les océans Arctique et Antarctique.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, nous avons la preuve qu'un peuple ancien a exploré l'Antarctique quand ce continent était encore libre des glaces.
Il est manifeste que ce peuple disposait d'une technologie nettement supérieure à toutes celles des peuples de l'Antiquité, du Moyen-Age et jusqu'à la seconde moitié du XVIIIe siècle.»
Malgré le soutien d'Albert Einstein, Hapgood fut ridiculisé par ses pairs jusqu'à sa mort. Il est à noter qu'aucun chercheur depuis ne s'est penché sérieusement sur ces cartes. Pourtant, ces cartes représentent les continents européens et africains avec une incroyable précision, à une époque où le calcul de la longitude était inconnu.
En Amérique, l'énorme île de Marajo, découverte seulement en 1543 et très mal cartographiée jusqu'à la fin du XVIe siècle, est dessinée avec exactitude.
On y trouve également les Andes ; un lama figure dans l'ornementation, alors que les Européens n'avaient encore jamais vu cet animal. D'autres points sont encore plus intrigants. Il y a, par exemple, deux grandes îles au-dessus de l'équateur qui n'existent plus de nos jours.
La localisation de l'une d'elles correspond au plateau sous-marin situé sous les îlots Saint-Pierre et Saint-Paul.
D'autres îles figurent au pôle Sud, cachées sous la glace qui ne seront connues qu'en 1958.
Si la carte de Piri Reis était unique, on pourrait sans doute être sceptique et parler de coïncidences. Mais cette carte est loin d'être la seule. D'autres cartographes ont partagé les mêmes secrets.
Les cartes du mystère
La carte d'Oronce Fine (Oronteus Finaeus), datée de 1531, est tout aussi incroyable. Cette carte donne les précisions suivantes : plusieurs régions côtières de l'Antarctique sont représentées libres de glaces.
Le profil du terrain et les accidents du relief visibles correspondent parfaitement aux cartes de relevé sismique de la surface terrestre subglaciale de l'Antarctique.
La mer Ross est représentée, là où aujourd'hui les grands glaciers Beardmore et Scott se déversent dans la mer.
La carte fait apparaître à cet endroit des estuaires, des fjords et des cours d'eau.De nos jours, toutes ces côtes sont enfouies sous 1500 m de glace.
En utilisant la méthode de datation à l'ionium, des chercheurs américains ont pu établir que de grands fleuves ont effectivement coulé dans l'Antarctique jusqu'à 6000 ans avant J.-C.
Ce n'est que vers 4000 ans avant notre ère que des sédiments de type glaciaire ont commencé à se déposer au fond de la mer Ross.
Les carottages indiquent qu'un climat chaud a régné pendant longtemps avant cette date. Et que dire de la carte d'Hadji Ahmed datée de 1559 qui représente une cartographie très moderne des Amériques et surtout de leurs côtes ouest.
La forme actuelle des Etats-Unis y est parfaitement reproduite. Cette perfection ne sera atteinte que deux siècles plus tard.
Cette carte représente également une bande de terre large de plus de 1500 km, reliant l'Alaska à la Sibérie. Ce pont a bel et bien existé (actuel détroit de Behring) mais il a été submergé par la montée des eaux à la fin de la dernière période glaciaire.
Ibn ben Zara (1487) et Benincasa (1508), cartographes arabe et portugais, montrent l'Europe du Nord recouverte d'un glacier ressemblant à celui qui existait 12 000 ans avant notre ère. La liste des cartes existantes serait trop longue à détailler. Une chose est certaine, ces cartes ne sont pas le fruit du hasard et ont toutes la même source.

Impossible et pourtant vrai
Ces cartes sont connues et répertoriées par les organismes spécialisés. On les trouve également dans des atlas, comme celui de Nordenskjöld de 1889.
La falsification a été écartée par les scientifiques, mais ils préfèrent malgré tout ignorer le sujet. Le seul qui s'y est penché est Paul Emile Victor, quand il s'est aperçu en 1950 que la carte de l'Italien Zeno avait plusieurs siècles d'avance sur ses découvertes en montrant le sous-sol rocheux du Groenland.
Alors pourquoi la communauté scientifique se montre-t-elle aussi sourde et aveugle devant des preuves irréfutables ?
La réponse est simple : admettre l'existence de ces cartes signifie remettre totalement en cause l'évolution de l'espèce humaine.
Comment, en effet, expliquer que des hommes aient pu explorer le globe il y a au moins 10 000 ans, à une époque où l'Europe n'était qu'au stade préhistorique ?
Pis encore, le bras de mer reliant les mers de Ross, Weddell et Bellingshausen, représenté sur plusieurs cartes anciennes, prouve que ces cartes ont été établies alors que l'Antarctique était totalement dépourvu de glaces. Les géologues sont affirmatifs. Ce continent n'a été entièrement libre de glace qu'à une date très reculée, estimée à des millions d'années.
Qui étaient ces mystérieux cartographes ?
Le jour où les scientifiques admettront officiellement que ces cartes existent, ils devront également admettre que la théorie de Darwin est fausse.
Pourtant, les preuves fossiles existent. Toumai, Orrorin, les australopithèques ont bien existé. Tous les fossiles nous prouvent que l'homme était très peu évolué il y a seulement 3 millions d'années.
Certains ne manqueront pas de remettre au goût du jour les petits hommes verts toujours aussi fascinés par notre belle planète. Personnellement, je ne crois pas un instant à une intervention extraterrestre. Thor ou E.T ont certainement des tâches plus importantes que de cartographier la planète bleue, en prenant soin de nous laisser le fruit de leurs découvertes.
Alors, que penser de tout ça ?
En fait, si on écarte toutes les possibilités farfelues et invraisemblables, il n'en reste qu'une qui colle aux énigmes qui jalonnent notre histoire.
Il semble évident que les différentes cartes sont le fruit d'un travail de topographie établi sur une très longue période, plusieurs milliers d'années. Les cartes montrent par exemple l'Antarctique à différentes périodes de sa progressive glaciation. Pour reprendre les conclusions d'Hapgood, l'Antarctique a été visité et peuplé par l'homme à une époque où il n'était pas censé exister.
En résumé, on peut dire que l'Antarctique jouissait d'un climat chaud à une époque où il était situé à environ 3000 km au nord du cercle antarctique actuel (fait prouvé par les découvertes récentes). L'Antarctique n'a trouvé sa position actuelle que sous l'effet du déplacement de l'écorce terrestre.
Cette théorie ne doit pas être confondue avec la théorie de la tectonique des plaques et de la dérive des continents. Ce mécanisme démontre que l'ensemble de la croûte terrestre (lithosphère) peut basculer de temps en temps (théorie défendue par Einstein).
Le glissement de l'Antarctique vers le sud a provoqué un refroidissement progressif ainsi que la formation d'une calotte glaciaire. Albert Einstein a parfaitement résumé le processus : un dépôt continuel de glace s'opère dans les régions polaires.
Cette glace ne se répartit pas de manière égale autour du pôle. La rotation de la Terre agit sur ces dépôts dissymétriques et imprime une force centrifuge qui agit sur la croûte rigide de la Terre. Cette force centrifuge induit, à partir d'un certain seuil, un déplacement de la croûte terrestre sur le reste du globe.
Les conséquences d'un tel déplacement ont dû être considérables sur l'ensemble de la planète : extinctions massives d'espèces animales, séismes, inondations, changement radical de climat sur les continents…
Sans être alarmiste, si un tel déplacement devait à nouveau se produire, il ne resterait rien de notre civilisation.
En 1953, Einstein écrivait : «Le mécanisme du déplacement de la croûte terrestre aurait pour effet de déplacer les régions polaires vers l'équateur.»
Si on rassemble toutes ces preuves, on ne peut qu'en déduire qu'une civilisation technologiquement avancée a existé bien avant la nôtre. Cette civilisation semble s'être développée vers 13 000 ans avant notre ère pour disparaître ensuite.
Toutes les parties du monde ont été cartographiée entre environ - 13 000 et - 4000 ans.
A ce jour, le seul continent qui n'a pu être exploré à cause de la couche de glace qui le recouvre est l'Antarctique.
Est-il possible que sous cette glace se cache les vestiges de cette civilisation ? Peut-être, mais ce continent, dont la superficie est d'une fois et demie celle de l'Europe, est recouvert d'une couche de glace pouvant aller jusqu'à 6 km d'épaisseur. Cette glace recouvre des montagnes aussi hautes que les Alpes.
Autant dire que l'exploration des sous-sols demanderait des moyens colossaux.
Quand les légendes deviennent réalité
De nombreuses découvertes ont été effectuées ces dernières années qui prouvent formellement que l'Antarctique a bénéficié d'un climat tempéré il y a seulement 100 000 ans.
La mobilité de l'Antarctique ne fait plus aucun doute, car aucun arbre ne peut pousser sur une terre plongée dans l'obscurité six mois de l'année.
La forêt côtière fossilisée découverte en 1990 ne datait que de deux à trois millions d'années. Nous ne savons pas si ce déplacement est dû au déplacement de la croûte terrestre ou à la dérive des continents. Ce déplacement se reproduira-t-il ?
Je laisse de côté la date fatidique de 2012 inscrite notamment dans le calendrier maya qui prédit une nouvelle catastrophe planétaire.
Je cite : «Les anciens disaient qu'il y aurait un mouvement de la Terre et que nous en périrons tous. Ce jour sera le 4 Ahua 3 kankin (21 ou 23 décembre 2012 selon les auteurs).» A tort ou à raison, je suis profondément scientifique et je préfère me baser sur ce qui est formellement prouvé.
D'autres catastrophes planétaires ont été prédites et, à ma connaissance, nous sommes toujours là. Par contre, je suis intimement persuadée que notre histoire telle qu'elle nous est enseignée comporte trop de contradictions pour refléter toute la vérité.
Cependant, je ne rejette pas les pièces à conviction dérangeantes. Ces cartes existent et nous ne pouvons pas les ignorer.


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