Le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou a prononcé, avant-hier, une peine de réclusion criminelle de 10 ans à l'encontre de deux personnes, Z. Madjid et C. Mustapha, pour «constitution de bande de malfaiteurs et vol à main armée». Les faits remontent, selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, au 7 janvier de l'année en cours lorsqu'un jeune accompagné de sa fiancée, à bord d'une voiture de marque Renault Clio, a été délesté de son véhicule. C'était sur le chemin menant de Ouacifs au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou vers Tikdjda. «On était en stationnement lorsque trois individus armés dont un encagoulé, nous sommèrent de leur remettre l'argent et les objets de valeur qui étaient en notre possession», témoigne la victime. Leur forfait accompli, a-t-il poursuivi, les malfaiteurs nous ont obligés à s'agenouiller avant de prendre la fuite à bord de mon véhicule. Un véhicule qui sera intercepté quelques instants après à hauteur du barrage de contrôle fixe de la Gendarmerie nationale, à Takhoukht, au sud-est de la ville de Tizi Ouzou. Deux des trois personnes auteurs de cet acte de banditisme seront interpellés par les gendarmes après que la victime eut utilisé un téléphone portable d'un automobiliste de passage qui s'est arrêté pour leur porter secours. «C'est grâce à la bonté de cet automobiliste que j'ai pu alerter des amis, lesquels ont avisé les services de sécurité», a-t-il témoigné encore. Selon toujours le document de la chambre d'accusation, la troisième personne ayant participé à cet acte n'a pas été identifié tout comme l'arme ayant servi au braquage, celle-ci n'ayant pas été retrouvée. Selon les enquêteurs cités dans le même document, le braquage et le vol du véhicule ont été planifiés dans l'intention, poursuit le document, de «vendre le véhicule» à une tierce personne, un certain Amar de Tidjelabine dans la wilaya de Boumerdès, spécialisé dans le recel de véhicules légers volés de marque Renault Clio. Les deux accusés ont reconnu leur acte, notamment le vol du véhicule et ont nié l'existence d'une arme à feu en leur possession et la présence d'une troisième personne durant leur braquage. Le représentant du ministère public a, dans sa plaidoirie, requis la perpétuité à l'encontre des deux accusés, tous deux en détention. Le tribunal criminel, après délibération, a condamné à dix ans de prison ferme les deux malfaiteurs pour «constitution de bande de malfaiteurs et vol à main armée». Par ailleurs, le même tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou a prononcé la perpétuité par contumace à l'encontre de Si Mohamed Ramdane pour «appartenance à un groupe terroriste et vol à main armée». Les faits, selon l'arrêt de renvoi, remontent au 12 décembre 2004 et ont eu pour théâtre la paisible localité de Béni Douala, au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, plus exactement à Béni Aïssi. Ce jour-là, selon le document de la chambre d'accusation, les services de la police judiciaire de la Sûreté de la wilaya de Tizi Ouzou furent informés de la présence «suspecte» de personnes étrangères à la région à bord d'un véhicule de marque Peugeot 404. Sitôt alertés, les mêmes services de la police se sont rendus sur les lieux et à leur arrivée devant le véhicule suspecté, ils essuieront des coups de feu tirés à partir de la 404 bâchée. Ce à quoi les policiers riposteront avant d'abattre un des occupants du véhicule ciblé, lequel s'avère être un terroriste, et récupérer une arme à feu, un fusil de chasse. Pendant que les policiers engageaient une course poursuite contre l'autre occupant du véhicule, une autre personne s'est présentée aux services de la police pour déposer une plainte. La victime, répondant aux initiales de A. A., venait d'être délestée de son véhicule léger, une Peugeot 404 par deux personnes armées de pistolets-mitrailleurs de type kalachnikov. Dans sa version des faits, la victime, transporteur de son état, citée dans le document de la chambre d'accusation, a soutenu être contacté par un une personne sollicitant ses services pour le déposer au village Aït Mohand dans la localité de Fréha. A la sortie de cette agglomération (Fréha, ndlr), le «client», a-t-il poursuivi, m'intima l'ordre de m'arrêter pour embarquer une personne, le deuxième terroriste, et ce, sous la menace de son arme à feu. Une fois à bord, le client et son acolyte me délesteront de mon véhicule. Devant les enquêteurs de la police, la victime a reconnu le terroriste Si Mohammed, activement recherché par les services de sécurité, grâce au fichier photos de la police. Dans sa plaidoirie, Le représentant du ministère public a requis la perpétuité à l'encontre de ce dangereux criminel. Une peine confirmée par la tribunal criminel après délibérations.