C'est l'image d'un Moussa Touati visiblement affaibli par les derniers événements qui ont touché de plein fouet le Front national algérien (FNA) qui a été donné lors des travaux de ce parti tenu lors de ce week-end. En effet, les redresseurs ont quelque peu donne du fil à retordre au président du FNA qui ne s'avoue pas vaincu. C'est à Tipasa et plus précisément au complexe touristique de Matarès que le FNA a réuni ce week-end son conseil national pour préparer l' élection présidentielle. Au cours de son discours d'ouverture, M. Touati a tracé les grandes lignes de son programme présidentiel qui donne la priorité à l'élément humain tout en mettant en exergue le volet social, économique et la lutte contre toutes les formes de discrimination, avec une justice sociale proche du citoyen. Ainsi, la journée d'avant-hier a vu le bureau national élargi aux membres des bureaux de wilaya se réunir pour étudier le volet organisationnel des élections et enrichir le programme d'action du candidat du FNA qui n'est autre que Moussa Touati désigné officiellement par les militants lors de cette rencontre. Juste après l'allocution d'ouverture du président du FNA, M. Benhamou, député de Tlemcen et dissident du parti, a improvisé une conférence de presse dans laquelle il a mis en évidence les causes essentielles du litige l'opposant à Touati, tout en soulignant que «le FNA n'est la propriété de personne». Aussi, il a fait allusion «aux amendements de la Constitution qui donne beaucoup plus de prérogatives au président de la République et s'est demandé pourquoi le président du FNA n'a pas accepté cela». Le dissident s'est dit «outré du fait de l'exclusion des militants qui n'ont fait que dire la vérité sur les tenants et aboutissants de cette affaire». Selon lui, la base demande une opposition participative et non le contraire. «Je soutien publiquement la candidature de Moussa Touati aux élections présidentielles», a-t-il dit en conclusion. Juste après la reprise des débats, une violente altercation s'est produite lorsque M. Benhamou a voulu prendre la parole à la tribune officielle. Chahuts et huées des militants qui, à leur tour, ont occupé la tribune pour empêcher le député de Tlemcen d'y accéder. Malgré cet incident, les travaux ont continué à se dérouler le plus normalement du monde. Hier, le conseil national du FNA a adopté à l'unanimité le programme présidentiel qui n'a subi que quelques changements. Durant la conférence de presse, le président du FNA a voulu éluder le problème des redresseurs en disant qu'«il n'y a pas de dissidents au sein du FNA. Cette fausse crise est une création de la presse pour mieux se vendre».