La production et les ventes d'automobiles au Japon, de même que les exportations, ont dévissé en novembre dans des proportions considérables. De l'ordre de 20 à 30% sur un an, selon les chiffres publiés ce mercredi par chacun des constructeurs. Le groupe Toyota, le plus important d'entre eux, a fabriqué 288.000 voitures de marque Toyota ou Lexus, sa marque haut de gamme, au Japon le mois dernier, soit 27,2% de moins qu'au cours de la même période mensuelle un an plus tôt. Toutes marques comprises (Toyota, Lexus, Hino, Daihatsu), la production au Japon du numéro un du secteur a chuté de 24,1% par rapport à novembre 2007, à 357 000 véhicules, et de 25,6% à l'étranger à 309 000 unités. Ses ventes sur l'Archipel en novembre ont plafonné à 163 000 unités, soit 19,8% de moins qu'un an auparavant. Enfin, ses exportations ont également subi fortement la chute de la demande en Occident, perdant 24,1% sur un an à 204 000 exemplaires. Les chiffres révélés également ce mercredi par le deuxième constructeur japonais, Honda, sont moins catastrophiques. Sa production au Japon n'a baissé que de 3,9% en novembre sur un an à 114 565 voitures et de 12,8% à l'étranger à 211 611 unités. Ses ventes dans l'Archipel ont pour leur part cédé 11,7% sur un an. Ses exportations ont dans le même temps décliné de 11,1%. La tonalité est plus alarmante chez Nissan, le troisième constructeur japonais et partenaire du constructeur français Renault. Sa production mondiale s'est effondrée de 33,7% en novembre sur un an à 222 212 automobiles (-35,6% au Japon, -32,5% ailleurs), tandis que ses ventes dans l'Archipel ont abandonné 29,5% et ses exportations 30,2% (-50,3% à destination des Etats-Unis). Alors que la croissance du marché automobile japonais était déjà en panne depuis plusieurs années, la chute vertigineuse des achats de véhicules aux Etats-Unis et en Europe, couplée à la hausse du yen sur fond de débâcle économique planétaire, a plongé les constructeurs nippons dans une crise d'une gravité sans précédent. Toyota a reconnu lundi qu'il s'apprêtait à perdre de l'argent cette année budgétaire (avril 2008 à mars 2009) en terme d'exploitation, ce qui ne lui est jamais arrivé. D'ailleurs, les investisseurs ont ce mercredi sanctionné le titre Toyota à la Bourse de Tokyo.