Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) s'est fixé l'objectif de faire planter un arbre par personne, soit sept milliards d'arbres, d'ici à la réunion de la Convention sur le changement climatique qui se tiendra en décembre 2009 à Copenhague. Pour Le Secrétaire général adjoint des Nations unies et directeur exécutif du PNUE, M. Achim Steiner, cet objectif est réalisable compte tenu des réalisations extraordinaires de la campagne et du soutien universel dont elle bénéficie. Le PNUE avait lancé, le 8 novembre 2006, en marge d'une conférence de l'ONU sur le changement climatique qui se tenait à Nairobi, une initiative internationale de reboisement consistant à planter un milliard d'arbres. Cette campagne pour un milliard d'arbres a été soutenue par Wangari Maathai, lauréate du prix Nobel de la paix 2004 et fondatrice du Green Belt Movement (mouvement écologiste panafricain au Kenya), le prince Albert II de Monaco et le Centre mondial d'agroforesterie (ICRAF). Le Secrétaire général adjoint des Nations unies et directeur exécutif du PNUE, M. Achim Steiner, avait déclaré à cette occasion : «La campagne, qui vise à planter au moins un milliard d'arbres, en 2007, offre à toutes les sphères de la société un moyen de participer à la lutte contre le changement climatique. En réhabilitant des forêts disparues et en en plantant de nouvelles, nous cherchons également des solutions à d'autres menaces dont la perte de biodiversité, les réserves d'eau en péril, l'avancée des déserts et l'érosion des sols.» Pour M. Steiner, «planter un arbre dans un jardin, dans un parc, à la campagne, en forêt, est un acte tout simple à la portée de tout un chacun. Mais cette action répétée un milliard de fois laissera une empreinte à long terme». L'idée de cette campagne a été inspirée par le professeur Wangari Maathai, qui en est aussi la marraine. Le succès de ce projet – deux milliards d'arbres ont été plantés, la moitié des participants sont des personnes individuelles qui plantent un à trois arbres dans leur jardin –a incité le PNUE à élever le niveau de ses ambitions en visant 7 milliards d'arbres plantés d'ici à fin 2009. Selon les experts du PNUE, pour compenser la perte des arbres dans la décennie passée, il faudrait couvrir d'arbres 130 millions d'hectares ou 1,3 million de kilomètres carrés, une superficie égale à celle du Pérou, et pour couvrir cette superficie, il faudrait planter 14 milliards d'arbres pendant 10 années consécutives. Cela revient à dire que chaque personne sur Terre devrait planter deux arbustes chaque année. Les arbres et les forêts jouent un rôle important dans la régulation du climat puisqu'ils absorbent le dioxyde de carbone et contiennent près de 50% de carbone de plus que l'atmosphère. La déforestation, en revanche, cause plus de 20% des émissions de dioxyde de carbone produites par les activités de l'homme. Les arbres constituent des «puits de carbone» de grande importance. En l'espace d'une année, un arbre de grandeur moyenne absorbe douze kilos de gaz carbonique et rejette suffisamment d'oxygène nécessaire à une famille de quatre personnes en une année. Un hectare d'arbre peut absorber jusqu'à six tonnes de CO2 par an. Les arbres jouent également un rôle important en fournissant différents produits et services aux populations rurales et urbaines, y compris des fruits, du bois, des fibres, des médicaments et de l'énergie. Ils favorisent la fertilité du sol, ainsi que la conservation de la biodiversité et des systèmes aquifères. En Algérie, sans qu'il y ait, visiblement, un quelconque lien avec l'initiative du PNUE, le ministère de l'Education nationale et celui de l'Agriculture et du Développement rural ont décidé de faire planter huit millions d'arbres fruitiers locaux (figuiers, grenadiers, oliviers et palmiers), à l'échelle nationale, par des écoliers durant la période allant du 13 septembre 2008 au 21 mars 2009.