En organisant son AGO hier, le COA, version Berraf, vient de consommer son mandat (2004-2008). A partir d'hier, le COA n'a plus de direction légitime, puisque la sienne a consommé son mandat. L'entêtement de Berraf, à un degré moindre son bureau exécutif, à vouloir organiser son renouvellement, vaille que vaille, l'a, sans aucun doute, aveuglé. D'abord, ses statuts prévoient, en matière de renouvellement, une seule AG comportant deux points à l'ordre du jour : l'étude du bilan moral et financier ainsi que la tenue des élections. Hier, le COA a restitué son mandat à ses électeurs qui l'ont accepté, en adoptant le bilan moral et financier. En somme, Berraf voulait forcer le destin, mais le destin l'a eu, finalement. Comment ? Berraf et les siens ne voulaient pas attendre le parachèvement du processus de renouvellement tel que prévu par les pouvoirs publics, car synonyme d'une refonte radicale de la composante de l'AG du COA. Cela équivaut à une élimination pure et simple de l'actuel exécutif du COA. Donc, les appuis de Berraf seront fragilisés. Il fallait prendre son monde, tout le monde de court…Une AG est convoquée à la hâte, un certain 4 décembre. Pour des raisons internes et externes au COA, celle-ci est reportée. Mais les décideurs du COA ne désespèrent guère, ils convoquent une nouvelle fois leur AG pour tenir leur élection. Mustapha Larfaoui se retire d'une course dans laquelle il ne voulait pas avoir le rôle d'un lièvre destiné à l'abattoir. Sans le savoir, peut-être, il a accompli une mission que les pouvoirs publics étaient gênés de mener. Il a réussi à enlever à Berraf la couverture d'une élection sans légitimité aucune. Mais Berraf et les siens ont continué à aller de l'avant …Tout droit vers le précipice. Pour sauver l'apparence d'un orgueil malmené, il persista dans sa démarche en convoquant une AG souffrant d'une privation à son ordre du jour, l'élection. Cette carence volontaire ou involontaire, c'est selon, est une violation des statuts et place le COA dans la trajectoire de l'illégitimité. En 2004, après le « naufrage grecque » le COA s'est renouvelé le mois de mars 2005. Berraf avait alors mis en avant l'alibi du renouvellement des fédérations pour justifier sa décision. Il était vrai que la FAF s'est renouvelée le mois de novembre 2005, mais Raouaoua, son président, s'est fait élire dans le COA « Berrafien ». Il est vrai que depuis les temps ont changé, les règlements aussi, tout comme Ziari qui n'est plus ministre de la jeunesse et des sports. Berraf savait tout ça, puisqu'il n'est pas arrivé à convaincre Djiar, avec lequel il était en « lune de miel » les premiers temps, de la nécessité d'amender le décret sur les fédérations (05-405) . Il fallait donc agir… et mettre tout le monde au pied du mur. Berraf aurait pu attendre le 1er février pour organiser ses assises, mais son empressement l'a aveuglé. Le COA est désormais sans direction. Mis à part la gestion des affaires courantes, les « COAlisés » ne peuvent rien décidé, car ils n'ont plus mandat. Leur mandat a expiré hier. Et c'est eux qui l'ont décidé… Maintenant que les dés sont jetés et Berraf ne peut plus se prévaloir d'aucune légitimité olympienne, continuera t-il à défier l'état et ses lois, au nom de la charte olympique ?