La session ordinaire de l'Assemblée populaire de la wilaya de Boumerdès, première du genre pour cette nouvelle année, s'est penchée sur le dossier tant attendu par les collectivités locales, du budget primitif pour l'exercice 2009. Sur la base d'un document transmis par la direction de l'administration locale portant rapport sur les recettes et les dépenses, la commission économique et financière de l'assemblée des élus de la wilaya a proposé quelques amendements sur la répartition de la somme de 63,7 milliards de centimes provenant de la Taxe sur les activités professionnelles (Tap) de l'ordre de 62,4 milliards de centimes, de la Vif avec une somme de 1,1 milliard de centimes et des différentes locations (engins et foncier bâti et non-bâti) avec 1, 83 million de dinars. Quant à la répartition de ces recettes, elle a été amendée dans le sens d'une baisse des frais de gestion de la somme de 38,4 milliards de centimes à 36,6 milliards de centimes alors que les frais d'équipements et d'investissements ont été relevés de 25,2, milliards de centimes à 27 milliards de centimes. Au cours des débats, des élus ont demandé des explications et des détails sur certaines opérations. D'autres ont carrément critiqué «une répartition inégale par commune». Incontestablement, ce sont les 33 milliards de centimes alloués à la commune de Chabet El-Amer dans le cadre du paiement des dettes antérieures à 2007 contractées auprès de Sonelgaz qui ont été le plus remis en cause et à un degré moindre les frais de mise en place de l'opération destinée à la délivrance de passeports biométriques au niveau des 5 daïras que comprend la wilaya. En outre, les élus se sont interrogés sur l'insuffisance des recettes comparativement avec les énormes possibilités de la wilaya à percevoir plus. L'exemple de l'installation de l'entreprise des courses sur 80 ha à Zemmouri sur une Zet sans qu'aucune recette ne soit perçue en raison du siège social de ladite société qui se trouve à Alger et la mise en avant du prétexte «sécuritaire» a été mis à l'index. Enfin, par rapport à l'exercice précédent deux questions de taille ont été soulevées par les élus : la première a trait à la non-consommation d'importants crédits alloués et la seconde à l'augmentation du budget de gestion. Les réponses des différents directeurs de l'exécutif, chacun dans les missions qui concernent son domaine, et à leur tête la directrice des collectivités locales, ont éclairci quelque peu l'horizon d'élus assez déçus par la maigreur de la portion réservée à certaines communes. D'abord, la responsable de la Dal a révélé que 4 milliards ne touchent que la mise en place de la nouvelle grille des salaires des fonctionnaires de la wilaya suite aux dernières augmentations. C'est ce qui expliquerait, selon elle, l'importance des frais de gestion. Quant aux frais engagés pour l'opération «passeports biométriques», elle relève de «l'urgence» et couvre seulement la pose des cables en direction des daïras pour la somme de 8 millions de dinars. Le directeur des Impôts, lui, a expliqué que la répartition aux bénéfices des communes s'effectue selon le critère du recouvrement des Impôts. C'est là un aspect tyechnique que la loi impose. Ce qui a fait dire à un élu que l'Apc qui possède sur son territoire des activités économiques reçoit plus que la commune qui ne possède rien. Quant à la facture d'électricité de la commune de Chabet El-Amer, elle est dictée par l'urgence de permettre le retour permanent du courant électrique à 5 villages qui, dans le même temps, pourront recevoir de l'eau pompée et ainsi assainir une situation antérieure à 2007, date de la prise de gestion par l'Ade. Enfin, le Dtp a fait également ressortir l'urgence de procéder à l'éclairage de la voie expresse RN 5 pour «des raions de sécurité», sachant que c'est la route la plus empruntée en Algérie avec un trafic de 100 000 véhicules et des accidents quotidiens. Dans son intervention, le wali, M. Merad Brahim, a tenu à rassurer les élus en leur précisant qu'il ne s'agit que d'un budget prévisionnel qui sera coriggé par la suite. De plus, il leur a rappelé qu'il y a un autre budget celui de l'Etat à travers les programmes de Pcd/Psd et ceux des fonds des collectivités locales (Fccr) qui s'élèvent à 178 milliards. Il a ensuite situé les priorités dans l'assainissement de la carte de développement et ainsi faire ressortir les subventions en plus. Il a également préconisé une zone d'activités au niveau de chaque commune pour provoquer des recettes. Il a quand même relevé que des secteurs comme le tourisme se sont avérés en dessous des attentes, à l'exemple de certaines Apc qui n'ont pas encouragé le concessionnariat durant la saison estivale. Mais la réponse du wali à un élu qui lui faisait remarquer l'insuffisance, voire l'absence, de communication en direction des citoyens a été accueillie avec beaucoup de circonspections. En effet, croire que la future radio de proximité de la wilaya résoudra ce problème est démesuré. Il serait plus sage de diversifier les sources d'information du citoyen en ouvrant tous les canaux et de permaniser la relation en évitant surtout de la circonstancier. Maintenant, si la presse elle-même éprouve des difficultés à avoir accès à l'information à l'exemple de la visite que nous avons rendue au chef de daïra de Boumerdès et qui nous a signifié de nous adresser au wali pour une simple question sur le développement de sa daïra, que penser alors du simple citoyen surtout que la question de l'élu faisait allusion à une marche de solidarité en faveur de la population de Gaza et à laquelle un grand nombre de citoyens n'a pas été informé. Quant à la presse, elle a au moins la rue....