Deux remarques caractérisent le budget de cette année : d'abord, le BP 2008 a connu des coupes sombres, induites par la baisse de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) de près de 45 millions de DA, soit un taux de 8,55% par rapport à l'exercice 2007 et, ensuite, l'on note la suppression totale de la péréquation. L'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Tizi Ouzou a tenu lundi sa première session ordinaire consacrée à l'adoption du budget primitif (BP) de l'exercice en cours. Selon le projet présenté en plénière par le rapporteur de la commission économie et des finances (CEF), le montant du BP, ventilé en recettes et dépenses, est de l'ordre de 690 millions de DA, dont la section fonctionnement accapare la part du lion avec un peu plus de 510 millions de DA, soit un taux de 73,97%. La section équipement et investissement, représentant le reste, c'est-à-dire près de 180 millions de DA. La CEF a procédé à la répartition des dépenses, selon les recettes disponibles. L'effort est manifeste. Ainsi, l'on note que les membres de la CEF ont fait toute une gymnastique pour trouver un équilibre entre les secteurs d'activité. Le budget alloué au secteur de la jeunesse, sports et culture a suscité des débats pour le moins passionnés. Alors que l'administration a proposé une bagatelle de 49,5 millions de DA, les élus ont voté une rallonge de 9,27 millions de DA et ce, malgré que le budget global ait connu des diminutions drastiques. “Converti” subitement à la défense de culture, un membre de l'assemblée a jugé utile d'interpeller la plénière sur le désintérêt porté au secteur de la culture par le vote d'un budget aussi infime. Prenant la parole, le wali de Tizi Ouzou a voulu relativiser les choses. Si au niveau macro-économique, les clignotants sont au vert, M. Mazouz reconnaît que d'un point de vue microéconomique la relance est effectivement difficile. Avec un tableau de bord de presque 1 000 milliards de DA, la wilaya de Tizi Ouzou est hors de portée de toute récession, estime le wali qui dit militer pour la refondation de l'impôt local. Ce que le ministère de l'Intérieur semble pris en considération dans les nouvelles moutures des codes communal et de wilaya, dont les copies tardent à atterrir sur le bureau de l'Assemblée nationale. Y. A.