Le président américain, Barack Obama, suivra, quotidiennement, l'évolution de l'économie au cours d'un point avec ses principaux conseillers, a annoncé jeudi, la Maison Blanche, alors que son candidat au poste de secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, a franchi un obstacle au Sénat. M. Obama se fera rendre compte, quotidiennement, de la situation économique par ses principaux conseillers, sur le modèle du compte-rendu quotidien que font les services de renseignement, a annoncé le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs. Le premier de ces briefings a eu lieu, jeudi matin, dans le Bureau ovale du président. Il a été dirigé par le conseiller économique de M. Obama, Lawrence Summers, ancien secrétaire au Trésor de Bill Clinton, a précisé M. Gibbs, devant la presse. Ce point quotidien «sera traité, et préparé, avec le même professionnalisme reconnu que celui du compte-rendu quotidien des services de renseignement», a-t-il dit. Depuis son élection, le 4 novembre, M. Obama a eu droit à des compte-rendus, quotidiens, avec les services de renseignement, durant lesquels lui ont été communiquées des informations hautement confidentielles. «Le président a demandé à ce que cela soit ajouté à son emploi du temps quotidien, étant donné que le pays se trouve au beau milieu d'une crise économique», a-t-il ajouté. C'est pourquoi, M. Obama «a jugé important de recevoir, chaque jour, les dernières informations concernant l'économie». La commission des Finances du Sénat des Etats-Unis a, par ailleurs, approuvé, jeudi, la nomination de Timothy Geithner au poste de secrétaire au Trésor, malgré des critiques sur ses erreurs fiscales. La commission a voté par 18 voix pour, et 5 contre, en faveur de la nomination de M. Geithner, 47 ans, ex-président de la Banque centrale de New York. La nomination sera soumise, dès que possible, au vote de l'ensemble de la haute assemblée, a indiqué le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid. Plusieurs républicains se sont ralliés à l'argument des démocrates, selon lequel la nomination de M. Geithner était cruciale pour permettre au président Barack Obama de s'attaquer, au plus vite, à la crise. La commission des Finances du Sénat avait révélé, la semaine dernière, que M. Geithner n'avait pas payé une partie de ses impôts, il y a quelques années, avant de régulariser la situation. M. Geithner s'en est excusé mercredi, expliquant qu'il s'agissait d'erreurs «involontaires». Interrogé sur la Chine, par les sénateurs, M. Geithner a rapporté que M. Obama estime que ce pays «manipule» le cours de sa devise afin de soutenir ses exportations, et a promis une diplomatie «intensive», auprès de Pékin, pour obtenir un relèvement de la parité du yuan par rapport au dollar. M. Geithner a déclaré qu'un «dollar fort est de l'intérêt national» des Etats-Unis.