Cela s'est passé au courant du mois d'avril 2007. Le tribunal près de la cour d'Oran a condamné A. M. à la peine de huit années de réclusion criminelle dans une affaire de tentative d'homicide volontaire. La victime, un septuagénaire aux initiales B. S. a été, ce jour-là, sauvagement agressé et blessé à la nuque par le mis en cause. Selon le procès-verbal de l'enquête, la victime habitait dans sa maison spacieuse à Aïn Turck, louant ainsi la moitié de sa demeure à des tiers personnes. Le jour de l'incident, la victime a entendu les cris d'une femme provenant d'une partie levée. Parti pour savoir ce qui se passe et intervenir en tirant au clair la situation, quelle ne fut sa surprise : une fiesta où l'alcool coulait à flot et consommé ! La victime, qui n'est autre que le propriétaire, a alors exigé des explications aux personnes présentes et en état d'ivresse. Il leur a dit qu'il est interdit d'agir ainsi sous son toit et que ce n'est pas un lieu de débauche. Il a bien reçu un coup méchant au niveau de la nuque. Selon les enquêteurs, le coup a été porté avec le manche d'un couteau de boucher par le dénommé A. M., et la victime fut évacuée vers les urgences où il a reçu les premiers soins nécessaires et a eu même un certificat médical qui lui a été délivrée attestant une incapacité de trente-cinq jour. Appelé à la barre en audience, mercredi dernier, le prévenu niera tous les griefs portés à son encontre et clamera son innocence, affirmant, certes, que ce jour-là, il a bien consommé de l'alcool mais pas dans ce lieu indiqué. Après cette fameuse déclaration, le président de l'audience le confondra à ses premières révélations dans le rapport de perquisition précisant que plusieurs canettes de bière furent découvertes sur les lieux. Le magistrat de l'audience a rappelé au jury les tâches de sang trouvées sur les habits de l'accusé. Même l'analyse affirma qu'il s'agissait bien du sang de l'accusé A. M. La parole fut donnée au représentant du ministère public qui reviendra sur les faits en expliquant que l'absence ce jour-là du fils de la victime a bien évité un drame. Il demandera au tribunal la peine de vingt ans de réclusion criminelle, alors que la défense plaida pour une requalification en coups et blessures involontaires. Enfin, au terme des délibérations, le prévenu a été condamné à la peine de huit années de prison ferme.