Pas moins de 700 activités de médiatisation ont été organisées par le ministère de la Justice durant l'année 2008, et ce, à travers des séminaires de formation et d'information, des conférences au niveau des universités, des portes ouvertes, des spots publicitaires et par le biais de la presse nationale. Il s'agit, selon Mme Sonia Bisker, conseillère du ministre de la Justice chargée de la communication, de promouvoir la transparence dans les activités de son secteur, faire connaître et communiquer le programme de la réforme du secteur à l'opinion publique, et surtout créer une culture juridique dans la société. La représentante du secteur de la justice a indiqué, également, hier en marge d'un séminaire sur les techniques de communication judiciaire qui se tient à la résidence des magistrats à Alger, que la politique de communication judiciaire a fait un élan considérable ces dernières années et a été «énormément développée», et ce, précise-t-elle «fait suite aux directives du ministre de la Justice et Garde des sceaux, qui a ordonné la pleine transparence dans toutes les activités de son secteur». Mme Bisker a tenu à souligner que toutes les Cours au niveau national sont dotées actuellement de cellules de communication et de relations publiques, soit 36 cellules pour 36 Cours. Renforcer les compétences des magistrats en matière d'information judiciaire et de communication est le thème, donc, de la formation qui se tient depuis hier jusqu'au 2 février à Alger, et organisée par la direction du projet d'appui à la réforme de la justice dans le cadre du programme de coopération avec la commission européenne «MEDA2». Lors de l'allocution d'ouverture des travaux du séminaire, le directeur de projet au ministère, Salah Rahmani, a affirmé que le stage en communication qui s'organise pour la première fois en Algérie avant d'autres pays même en Europe, concerne actuellement 22 magistrats occupant différents postes et venant de différentes régions du pays. Le même responsable a indiqué que la formation est assurée par des experts nationaux et étrangers, et sera étendue, dès le 14 mars prochain, à un autre groupe homogène permettant «un transfert uniforme des connaissances et des savoir-faire à tous les magistrats de la communication des Cours», a affirmé l'intervenant, en citant entre autres formateurs, Mme Florence Barretti, expert en communication et M. Bernard Legras, procureur général de la Cour d'appel de Montpellier. Les deux experts ont expliqué, lors de l'ouverture des travaux du séminaire, que cette formation en communication judiciaire ne s'est jamais faite en France comme dans plusieurs autres pays. «Si on ne comprend pas ce qu'un magistrat dit, l'opinion publique ne pourra pas le comprendre aussi», a affirmé Mme Barretti, en se mettant à la place du journaliste qu'elle était pendant 25 avant de devenir juriste. Par ailleurs, en matière de communication au niveau des institutions, le département chargé de cette mission au niveau du ministère de la Justice est, selon des représentants de la presse nationale, un bon exemple d'un service qui évolue.