La capitale éthiopienne, qui abrite depuis samedi après-midi les travaux du 12e sommet de l'Union africaine (UA), constitue un rendez-vous important pour les dirigeants africains qui tentent de trouver les moyens consensuels pour intégrer le Nepad au sein des structures de l'UA. Repris hier, les travaux du sommet d'Addis-Abeba auquels participent les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres ont été axés autour des rapports présentés à cette occasion, notamment celui de l'Algérie qui a constitué la feuille de route. Ce rapport a été présenté par le Premier ministre Ahmed Ouyahia dans lequel il a été fait un l'état des lieux des performances et des insuffisances de la gouvernance en Algérie salué en 2007 par les pairs. Les défis auxquels fait face l'Afrique en matière notamment de développement économique et social dans cette conjoncture de crise et de récession économique mondiale ne laissent pas indifférents les dirigeants africains qui tentent de trouver consensus pour intégrer le Nepad comme instrument de développement dans l'Union et lui conférer de meilleurs chances d'application. «Il est nécessaire d'accélérer l'intégration du Nepad au sein des structures de l'UA afin de relever les défis qui attendent les pays du continent», a recommandé le président de ce sommet tout en soulignant l'importance de cette rencontre africaine qui, selon lui, devra être rentabilisée en «opportunité» pour faire du Nepad une structure « efficace » au service du développement continu de l'Afrique. La tâche ne devrait pas être rude pour des chefs d'Etat, adhérents au Nepad dont les pays sont aussi membres de l'Union. La question n'était pas, hier encore, tranchée par les invités d'Addis- Abeba qui cherchent un moyen de parler d'une seule voix avec les différents partenaires», bailleurs de fonds du programme Nepad. L'Algérie, dont le président est initiateur du Nepad, participe à cette réunion avec une délégation dirigée par le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia chargé de faire entendre la voix de l'Algérie qui soutient aussi l'importance de l'instauration d'une autorité de planification et de coordination. Pour l'Algérie, une «discussion approfondie sur ce rôle et sur l'articulation à promouvoir entre l'autorité et la commission de l'Union africaine gagnerait grandement à être défendues par un débat d'idées et une réflexion approfondie pour pouvoir envisager des recommandations qui se dégageront de l'étude technique sur l'intégration du Nepad dans l'Union». Le souci est on ne peut justifié car, utile dans l'établissement d'une «relation efficiente avec nos partenaires au développement», a tenu à rappeler notre Premier ministre qui a soutenu en outre qu'il est un «impératif plus large d'une coordination pour que l'Afrique parvienne à exploiter, de manière optimale, l'ensemble de ses mécanismes et instruments de coopération», a-t-il averti surtout que des structures existent et peuvent être mises à contribution pour donner corps à cet idéal de pouvoir financer les programmes de développement en partant de l'usage rationnelle de ses propres ressources. «Les institutions existent tout comme celles en voie de création dans le cadre du paysage institutionnel de l'Union africaine, y compris la Banque africaine d'investissement et le Fonds monétaire africain» qui devraient être mis à contribution. Par ailleurs, l'Algérie a signé samedi à Addis-Abeba le protocole portant statut de la Cour africaine de justice et des droits de l'Homme. Lors de la cérémonie de signature, le chef de la diplomatie algérienne qui a procédé à la signature de ce protocole au nom de la République algérienne, au siège de la commission de l'Union africaine en marge de la 20e session du comité des chefs d'Etat et de gouvernement chargés de la mise en œuvre du Nepad. La signature de ce protocole «confirme l'engagement de l'Algérie en matière de renforcement des mécanismes du protocole des droits de l'Homme, notamment au niveau continental», a rapporté l'agence nationale APS.