La wilaya de Boumerdes verra le démarrage des travaux de réalisation de deux hôpitaux : l'un, à Boumerdes, et l'autre à Boudouaou. Les péripéties qu'a connues le projet du grand hôpital de Boumerdes, d'une capacité de 240 lits, en raison des difficultés de trouver une assiette foncière conforme sont, enfin, terminées, surtout après l'aval du ministère de l'Agriculture de l'ériger à proximité du siège de la Direction de l'agriculture, non loin d'un site «chalet» dit «des orangers». Ainsi, le bureau d'études Berag vient de recevoir son acceptation, suite à une opération de soumissions ayant touché 13 bureaux d'études, sous réseve de faire quelques modifications. Quant au démarrage des travaux, il interviendra dans deux à trois mois, vraisemblablement ; une fois que l'entreprise aura été désignée. Cette solution permet, donc, de suppléer le manque de terrain, en restant dans la banlieue de la première ville administrative de la wilaya qui, rappelons-le, ne possède pas d'hôpital mais, seulement, d'une unité d'urgence, qui a montré ses limites lors du séïsme de mai 2003, malgré les louables efforts et services du Corps médical et paramédical. Ce constat a été confirmé, également, dans la prise en charge des blessés, suite à des attentats criminels. Souvent, les victimes ont été orientées sur d'autres hôpitaux de la capitale, ou ceux de la région, tels ceux de Bordj Ménaiel ou de Thénia, faute de moyens conséquents. De plus, l'absence de structures, comme celle de la traumatologie ou, encore, de la maternité, ne plaide pas pour une efficacité dans la prise en charge. Les évacuations des malades se sont heurtées, à plusieurs reprises, à des refus purs et simples. Des drames ont été vécus par des familles qui ont vu soit des patients mourir, après avoir été transbahutés d'un hôpital, à un autre, avec le même refus. De plus, la polyclinique du centre-ville de Boumerdes a, énormément, perdu de son efficacité. D'abord, les citoyens lui reprochent de fonctionner selon les heures de bureaux. Après quatre heures, elle ferme tout bonnement. Alors que, par le passé, elle rendait beaucoup de services, avec des permanences durant toute la nuit. De plus, elle s'est transformée en structure très lourde, où une consultation est soumise à des conditions car, dit-on, «elle est spécialisée». En fait, les spécialistes en question ne consultent qu'une à deux fois par semaine. Enfin, cette polyclinique voit son espace se réduire, de plus en plus, en raison de la transformation progressive de certaines ailes en logements de fonctions. Il serait plus judicieux de revoir le fonctionnement de cette polyclinique, dans le sens de la rentabilisation. L'autre hôpital est celui de Boudouaou, avec une capacité de 120 lits. Cette daira populaire, à l'ouest de la wilaya, a longtemps souffert de manque de structures hospitalière, alors que sa population compte parmi les plus nombreuses. C'est pourquoi, le projet d'un hôpital n'est que justice. Reste à espérer que les délais de réalisation seront respectés. Par ailleurs, deux services de dépistage du cancer seront réalisés au niveau des hôpitaux de Thénia et de Bordj Ménaiel. Ce qui évitera aux malades d'effectuer des déplacements, coûteux et fatigants, à l'hôpital de Mustapha, au service Pierre et Marie Curie où la saturation est plus qu'apparente. Espérons que les délais de concrétisation seront courts.