Arguant d'arriérés d'impôts, le président équatorien a annoncé que son gouvernement allait geler une partie des actifs de deux entreprises pétrolières, l'espagnole Repsol et la française Perenco. «Comme ils n'ont pas payé leurs impôts, j'ai ordonné des mesures coercitives contre Repsol et Perenco» a déclaré Rafael Correa, dans son intervention hebdomadaire dans les médias. «Ils essaient de nous traiter comme une colonie», a ajouté le dirigeant équatorien, qui brigue sa réélection le 26 avril. Selon Correa, qui fait souvent pression sur les firmes étrangères, en vue d'obtenir des contrats plus avantageux, Repsol et Perenco sont redevables de centaines de millions de dollars, en vertu du système de taxation du pays. Un responsable gouvernemental, qui a requis l'anonymat, a dit que les deux entreprises avaient la possibilité de se mettre en règle, avant que la mesure ne soit effective. Federico Cruz, porte-parole de Repsol, à Quito, a déclaré à Reuters que la mesure annoncée par Correa n'avait pas encore été notifiée à sa compagnie. «Les négociations sont très avancées, et nous espérons signer un nouveau contrat, bientôt», a-t-il ajouté, par allusion aux contrats temporaires que le gouvernement cherche à conclure avec des entreprises pétrolières, pour renforcer son contrôle sur ce secteur clé.