On tergiverse encore. On hésite à aller de l'avant comme si on est résigné à notre triste sort. Tout ce qu'on entreprend est à l'avance voué à l'échec comme si la poisse nous colle au dos. Depuis 1990, date où l'Algérie a remporté la coupe d'Afrique des nations, c'est pratiquement une descente aux enfers mûrement orchestrée. Les commissions qu'on installe pour la refonte du football restent, comme tout le monde le sait, au stade de la réflexion. Au lieu de se retrousser les manches et commencer à travailler, on préfère réfléchir à des solutions que le commun des Algériens peut proposer. Les années se succèdent, les présidents de la FAF aussi mais notre football ne voit pas encore le bout du tunnel. Sommes-nous à ce point incapables de rendre à cette discipline sa noblesse comme dans les autres pays où les puristes sont, durant chaque week-end sportif, émerveillés par la qualité de jeu proposée dans les différents stades de la planète ? Qui n'avance pas, recule, dit-on. C'est notre cas et il ne faut se voiler la face. Il n'est qu'à voir la composante de l'équipe nationale pour comprendre que celle-ci est importée et que sur le plan local, aucun joueur ne peut concurrencer les professionnels. Un pays aussi vaste que l'Algérie et aussi riche, sans parler des moyens infrastructurels, n'arrive malheureusement pas à former des joueurs de qualité. Un changement radical s'impose si on veut que cette discipline retrouve son lustre d'antan sinon, il n'est pas surprenant que l'Algérie continuera de rater les grands rendez-vous footballistique qui font la notoriété des autres pays. Jadis craint dans tous les continents, aujourd'hui notre football est au plus bas de l'échelle, effacé des tablettes même si l'actuelle équipe nationale (importée) pourrait nous valoir des satisfactions en se qualifiant à la CAN-2010 et pourquoi pas au mondial de la même année. A défaut, ça sera l'éternel recommencement.