?M. Belkhadem, secrétaire général du FLN, a animé un meeting populaire au niveau de la salle des fêtes de Boudouaou, importante et paysanne région à l'entrée ouest de la wilaya de Boumerdès. Après avoir rendu hommage à la figure emblématique de la région, M. Mahsas Ahmed, actuellement alité, le chef de fil du premier parti en Algérie et représentant du candidat à la présidence Abdelaziz Bouteflika, a exhorté la population venue nombreuse à voter pour celui qui «a réussi à instaurer la paix sur la majeure partie du territoire nationale». Il a invité l'assistance à mesurer la grandeur de la tâche. Il a également insisté sur «le développement qui se poursuivra grâce à votre vote avec en prime déjà 150 milliards de dollars pour le prochain plan quinquennal». Le troisième axe que de son intervention a focalisé l'attention sur le volet extérieur avec la levée de l'isolement sur l'Algérie. M. Belkhadem a appelé la population à voter pour celui qui «a favorisé la masse paysanne avec des dettes effacées». En même temps, il a incité l'assistance à rester vigilante contre «les appels au boycott qui veulent plonger l'Algérie dans l'incertitude». Il s'est interrogé en substance : «Une Algérie sans président, pour quels desseins ?» Enfin, il a précisé qu'un fort pourcentage de participation aux élections sera à l'avantage de l'Algérie au niveau international. Djahid Younsi à Boumerdès : «Le changement par et pour la jeunesse» Le candidat de la mouvance islamiste, El-Islah, M. Djahid Younsi, a annoncé dans une salle omnisports de Boumerdès à l'affluence peu nombreuse : «Nous sommes venus vous proposer notre vision du changement par la jeunesse et pour la jeunesse». Il a tenu à dénoncer «un gouvernement aux multiples stratégies, pratiquement une par ministre». Il s'est voulu le porte-parole d'une Algérie qui veut le changement et a promis que s'il était élu à la magistrature suprême, il se prononcerait pour une révision constitutionnelle qui limiterait l'exercice présidentiel à un seul mandat pour assurer une alternance du pouvoir. Il lancera en guise d'appel : «Le changement viendra avec l'effort», avant de préciser : «Nous ne sommes ni des gens du pouvoir ni des aventuriers.» S'inscrivant dans une lignée nationaliste mais non celle des intérêts, il a imputé «la responsabilité de la fuite des Algériens vers l'étranger aux responsables qui se disent vouloir transmettre le flambeau à la jeunesse mais cette dernière attend depuis 1962. Il a aussi dénoncé la pratique de distribuer les deniers de l'Etat à chaque rendez-vous électoral important. Enfin, il a invité l'assistance à aller voter selon ses convictions.