? La DGF (Direction générale des forêts) procède actuellement à l'actualisation de la carte de sensibilité à la désertification pour voir comment elle a évolué depuis qu'elle a été établie en 1996. Cette actualisation, confiée au CNTS (Centre national des techniques spatiales) et à l'Aasal (Agence spatiale algérienne), sera prête début 2010 et doit permettre de dégager les nouvelles mesures dans la lutte contre la désertification. Une autre étude concerne l'état des lieux du barrage vert, pour voir ce qu'il est devenu, en vue d'un plan d'action pour le réhabiliter et le consolider. Enfin, la DGF a engagé une opération de réhabilitation d'espèces endémiques, comme le cyprès du Tassili, le pistachier du Tassili, l'arganier. Ces actions ont trait à la lutte contre la désertification, a expliqué Abdelmalek Titah, directeur général de la DGF, dans un entretien accordé à la Chaîne III de laRadio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Il a rappelé que l'Algérie est un des rares pays à avoir engagé un programme de reboisement sans attendre la Convention sur la lutte contre la désertification. Ce programme, souligne-t-il, a permis de planter depuis l'indépendance à ce jour plus d'un million d'hectares. Dans le même sens, il cite également le barrage vert. Il affirme qu'il n'y a pas déforestation en Algérie, au contraire il y a reboisement, à raison de 100 000 ha/an. Il s'agit d'élever le taux de couverture forestière dans le nord du pays de 11 % actuellement à 13 %. Les pertes de forêts sont évaluées à 12 000 ha en moyenne, à cause des incendies. M. Titah a annoncé l'amendement prochain de la loi sur le régime général des forêts qui date de 1984, pour y intégrer les éléments du droit international auxquels l'Algérie a adhéré et également pour alourdir les sanctions contre les atteintes au patrimoine forestier. Dans les zones vulnérables aux effets du changement climatique, les zones dites désertifiées, il y a, dit-il, plus de 12 000 projets de proximité inscrits à l'horizon 2014, dont 2 000 sont en cours de réalisation. En 2009, précise-t-il, 465 projets ont touché des zones vulnérables. Dans ces programmes, fait-il remarquer, l'échelon local est très important et l'implication des populations incontournable, et l'enveloppe financière destinée au programme de renouveau rural est globalement de 60 milliards DA.