"Ce que nous avons perdu, c'est une opportunité d'investissement. Et j'en suis mécontent. Mais je n'étais pas prêt à payer le prix", a-t-il expliqué dans un entretien accordé samedi à l'agence Reuters. Le groupe français était pourtant le favori pour l'attribution de l'exploitation du site de Majnoune, mis aux enchères cette semaine avec une dizaine de contrats. Mais Royal Dutch Shell et la compagnie publique malaisienne Petronas ont fait vendredi une meilleure offre. L'offre de Total sur la phase 2 du site de Kourna Ouest a également été rejetée samedi au profit d'un consortium formé par le russe Loukoil et le norvégien Statoil, qui l'a emporté en acceptant une rémunération de 1,15 dollar par baril. «A 1,15 dollar, on ne peut pas mener une politique de développement viable», estime De Margerie. «Ça ne couvre pas les coûts à long terme. Et ce n'est pas notre stratégie, notre stratégie n'est pas de faire des offres à ces niveaux-là.» Total n'est pas sorti les mains totalement vides de cette nouvelle série d'appels d'offres sur le pétrole irakien. Associé au chinois CNPC, il a remporté le champ d'Halfaya mais, ne détenant que 25% du partenariat créé pour l'occasion, il n'en sera pas l'opérateur. «L'Irak reste un pays important où nous voulons investir, il y a différents gisements», souligne De Margerie. «Je continue de penser que nous n'avons pas tourné la page irakienne. Le Moyen-Orient vous apprend comment être patient.» F. R. Lire sur Internet