Depuis octobre dernier, l'entreprise chinoise CITIC-CRCC, notamment dans sa partie chargée de la réalisation du tronçon autoroutier El-Achir-El-Bibane (Bordj Bou-Arréridj), semble indubitablement patauger dans un bourbier où la contestation des travailleurs algériens tend à prendre des proportions alarmantes. En effet, un préavis de grève illimitée a été déposé au niveau de la direction de l'entreprise et de l'Inspection du travail de Bordj Bou-Arréridj par le syndicat de cette entreprise pour le 21 décembre prochain, a affirmé le représentant des ouvriers algériens. Les principales revendications des travailleurs sont liées au système indemnitaire ainsi qu'à d'autres points négociés ayant trait aux heures supplémentaires, primes des week-ends, de rendement, du bénéfice des œuvres sociales, et surtout revoir les contrats à durée limitée pour d'autres à durée illimitée, ou du moins jusqu'à la fin des chantiers de la société en Algérie. Les représentants des travailleurs sont unanimes à déplorer les conditions de travail prévalant sur le chantier. Ils ont en outre dénoncé une surexploitation dont ils auraient fait objet des mois durant, selon leurs déclarations. Une situation qui ne manque pas d'avoir des répercussions sur l'état d'avancement des travaux au niveau de ce tronçon, sans compter les débordements constatés, dès lors que les travailleurs contestataires n'ont pas hésité, en octobre dernier, à procéder à la fermeture pure et simple de la base-vie des Chinois. Ainsi, la CITIC-CRCC n'est pas à sa première brouille avec les travailleurs algériens à ce niveau.