Interrogée, vendredi, sur cet ultimatum présumé, la porte-parole du ministère Public de la Confédération, Jeannette Balmer, a expliqué que la ministre de la Justice, Eveline Widmer-Schlumpf, avait déjà répondu à la question mercredi dernier. Si aucun élément nouveau n'est survenu dans ce dossier fiscal, les réactions ne manquent pas sur la scène politique suisse. «La France soutient le vol de données», a déploré, par exemple, le Parti libéral-radical (PLR). «Utiliser, dans une procédure fiscale, des informations acquises illégalement est inacceptable dans un rapport entre Etats de droit, alors qu'il existe des voies d'entraide légale», a-t-il ajouté. Le quotidien romand «Le Matin» a tenté, dans son édition de vendredi, de retracer le périple de l'informaticien de la banque HSBC à l'origine de la fuite vers la France de données concernant les comptes en Suisse de milliers de Français. Sous le titre «(Hervé) Falciani avait tout manigancé», le journal précise que ce dernier avait conservé ses précieux listings sur un serveur sécurisé à l'étranger.