Les recouvrements sur les 1500 entreprises qui sont couvertes par la Direction des grandes entreprises (DGE) de la DGI (Direction générale des impôts) correspondent à 45 % de la fiscalité totale de l'Etat, a fait savoir Abderrahmane Raouia, directeur général des Impôts, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Dans les trois premiers mois de 2010, annonce M. Raouia, le seuil d'éligibilité à la DGE sera revu pour élargir son assiette fiscale à 2 000 entreprises, donc un accroissement du nombre de contribuables. Il annonce également, dans le cadre de la loi de finances 2010, le relèvement du seuil d'éligibilité de l'impôt forfaitaire unique de 3 millions à 5 millions DA. Ce régime a permis de simplifier la gestion de l'impôt pour l'administration et également pour près de 830 000 contribuables qui y sont soumis et qui seront, à partir de 2010, plus d'un million. Il rappelle que le taux unique est de 5 % pour la revente en l'état et 15 % pour les prestations de services. Les recettes de l'IFU s'élèvent à quelque 15 milliards DA et les réclamations contentieuses ne représentent actuellement que 2,6 %, précise-t-il. Sur l'IRG (impôt sur le revenu global), il précise que l'exonération à partir du seuil de 20 000 DA ne concerne que les retraités et les handicapés. Tous les autres revenus sont assujettis à l'IRG à partir de 15 000 DA avec un système d'abattement. A propos des dettes fiscales qui sont de l'ordre de 600 milliards DA, dit-il, elles sont le fait surtout des entreprises publiques. Les autorités ont admis le principe de l'effacement progressif de leurs dettes pour assainir la situation. Quant à Djezzy, «c'est un opérateur comme tous les autres et il est suivi selon les mêmes procédures», fait observer M. Raouia qui n'en dira pas plus, en allusion au redressement fiscal de cet opérateur, arguant de la discrétion en vigueur qui lui est appliquée. M. Raouia ne dira pratiquement rien non plus à propos de l'évasion fiscale alors que les activités informelles, notamment le commerce des rues bat toujours son plein. Concernant la corruption dans l'administration fiscale, le DG des Impôts a évoqué les efforts pour assainir la situation. Il a parlé d'un guide de déontologie et de la formation pour mettre fin aux phénomènes contraires à la morale.Par ailleurs, pour les dix premiers mois de 2009, un recouvrement de l'ordre de 965 milliards DA a été réalisé en augmentation par rapport à la même période en 2008 où il était de 787 milliards DA.