L'inscription de certains de ces projets date de plus de deux années et ils sont à l'abandon pendant que la commune est de plus en plus gangrenée par le piteux état qui la caractérise. Depuis plus de sept années, soit le mandat des élus sortants et celui des actuels, la capitale de l'Est est soumise à l'abandon, sinon au bricolage, à l'ombre de quelques discours qui frisent ouvertement le mensonge. Pour la première fois, le wali a donc annoncé sa détermination à prendre les affaires en main suite à son annonce de retirer le suivi et la gestion de ces projets à la commune. C'est une commission qui sera constituée de représentants de différentes directions de l'exécutif à la quelle sera confiée cette gestion. Encore faudrait-il que cette décision se concrétise puisque le premier responsable de l'administration locale s'est habitué à s'exprimer sur des ondes qui ne produisent qu'un écho vite oublié. Pourtant, il est nécessaire que quelque chose soit décidé car il est inadmissible que la commune recèle autant de sujets de mécontentement comme la viabilisation des voies de communication, le manque d'éclairage public, la dégradation des espaces verts, l'évacuation des ordures ménagères, l'élimination des égouts qui coulent à ciel ouvert et tant de choses que les services de la commune n'ont pas la volonté requise de gérer. En l'état actuel des choses, il ne peut pas en être autrement dans la mesure où le premier édile de la commune est loin d'être à la place qu'il occupe comme en témoignent les nombreux conflits qu'il est incapable de résoudre. En plus de cela, les principaux services de la commune sont l'otage de quelques «cadres» que tout le monde juge limités. D'où l'étonnement de la population de constater le fait que des secteurs vitaux leur soient confiés comme c'est le cas du patrimoine qui donne l'impression d'être un objet de marchandage au vu et au su de tout le monde. Sauf des principaux responsables qui sont eux-mêmes induits dans l'erreur à travers les comptes rendus et les rapports qui leur sont adressés. C'est également le cas de la réhabilitation de la vielle ville qui nécessite des connaissances techniques et administratives de hautes compétences et qui est malheureusement prise en charge par des incompétences avérées héritées de l'ancienne équipe et par conséquent imposées de fait aux nouveaux élus. En effet, l'immense dysfonctionnement est que ces élus n'ont qu'une autorité «balisée» vis-à-vis de ces cadres qui dépendent de l'administration, laquelle trouve son compte puisque elle-même a une autorité autant balisée sur les élus. D'où la responsabilité largement engagée des structures administratives confrontées au système des «élus du peuple» complètement anachronique.