, La ville d'Adrar dispose de milliers de manuscrits qui demeurent un patrimoine à préserver du dépérissement Les zaouias et les grandes familles d'Adrar disposent d'un trésor inestimable constitué de nombreux ouvrages et vieux manuscrits datant de plusieurs siècles qui, faute de conservation adéquate se trouve dans un état de dégradation avancée. Les fonds variant de quelques dizaines à plusieurs milliers de volumes. Dans la région de Touat, les manuscrits se divisent en trois catégories. Ceux ramenés par les tributs émigrant vers cette région, ‘autres acquis dans des pays à des prix fort élevés pour l'époque. Certains coûtaient le prix de plusieurs chameaux ou parfois d'une parcelle de terre. La deuxième catégorie résulte du travail des ouléma locaux et ont été composés dans des conditions difficiles, en raison du manque du papier. L'encre utilisé pour les planches de l'école coranique (smekh) comme le précise le directeur Djaafri dans les localités d'Adrar, telles que Tiilène, Ouleld Said, Tmentit, Koussane, leur grande production d'ouvrages écrits, il y a de cela plusieurs siècles. Aujourd'hui, ce séminaire international qui a regroupé 60 participants de 14 états différents (Egypte, Turquie, Jordanie, Libye, Oman…) tentent tant bien que mal grâce aux nombreuses conférences de lever le voile sur la conservation de ces manuscrits, les travaux de recherche à effectuer. En parallèle, le centre national du manuscrit d'Adrar inauguré en 2007, a bénéficié d'une enveloppe de 8 milliards de cts pour l'achat d'équipement en vue d'entreprendre des travaux de restauration, de protection grâce à des procédés scientifiques en collaboration avec le département de la Gironde en France. Ce centre d'Adrar a été créé afin de prendre en charge les différentes khazinate éparpillées à travers l'immense territoire de la wilaya. Adrar en compte 53. La troisième catégorie résulte de la copie d'ouvrages de référence brassant différentes disciplines : islamologie (fiqh) langue arabe comme l'explique le doot. Ces œuvres sont déléguées d'une génération à une autre. Leur nombre demeure difficile à cerner en dépit des travaux de recensement et c'est dans le but qu'il a été décidé la création d'un centre à Adrar. Les spécialistes indiquent la présence de 30 000 manuscrits en 1908, malheureusement, il n'en reste aujourd'hui que 12 000. Hélas, les taux relevés prouvent qu'à défaut de conservation, l'usure inéluctable du temps aura en raison d'eux : 25 % se trouvent dans un état moyen, 30 % dans un mauvais état et 45 % dans un état vraiment critique. Une rude besogne attend nos spécialistes qui doivent rapidement s'atteler à la tâche ô combien fastidieuse et longue, mais une fois réalisée et terminée, représentera indubitablement un véritable exploit, un défi relevé et un pari gagné et une énorme promesse technique qui aura permis de les faire sortir de l'anonymat. Le public est invité cordialement à se manifester et à faire don de précieux ouvrages afin que chacun une fois restaurés, puisse en profiter.