C'est à ce titre que Mme Caroline Card Wendt, professeur d'ethno-musique à l'université d'Indianapolis (Etats-Unis), a, dans un exposé intitulé «Quelques observations sur l'identité touareg et les jeux d'Imzad», évoqué ses recherches en matière de musique targuie effectuées dans la région de l'Ahaggar. Faisant la présentation de quatre femmes musiciennes d'Imzad, à l'image de Jima Ajo wult Emini d'Agadès (Niger), Bouchit bent Loki Ag Amilan de l'Ahhagar, ainsi que les joueuses, Dameila et Tinjo, Mme Wendt a insisté sur la fonction de l'Imzad comme instrument d'expression féminine. L'intervenante, qui a fait ces observations et des enregistrements durant les années 1970 à Tamanrasset, puis en ayant recours à des enregistrements radiophoniques remontant à 1950, a axé également son intervention sur l'évolution de l'instrument Imzad, par comparaison au violon. Mme Wendt a, également, mis en exergue les valeurs traditionnelles véhiculées par la pratique de l'Imzad, appelant de ses vœux à donner à l'instrument, l'un des symboles de la culture touarègue, la possibilité de se développer. Les autres communications présentées, vendredi, ont porté sur une recherche ethnolinguistique de l'Algérien Mohamed Aghli Zakaria, intitulée Inzad/Imzad: slogan pour une identité menacée, un Aperçu sur l'Imzad au Mali du Dr. Eda Bernard de Berlin, et Des générations d'Imzad pour la région de Azouad du Dr. François Boriel du Musée de Neuchâtel (France). Le 2e colloque international sur l'Imzad s'est tenu du 14 au 16 janvier dans un contexte marqué par sa réhabilitation grâce au lancement, jeudi, de la réalisation de Dar Imzad, en présence du ministre de l'Energie et des Mines, M.Khelil. En parallèle, des concerts de chants, des activités culturelles, et une exposition internationale d'art plastique se déroulent dans la capitale de l'Ahaggar. Pour rappel, le 1er colloque international d'Imzad s'était tenu à Tamanrasset du 31 mars au 3 avril 2005.